samedi 3 décembre 2011

Tu ne fais que passer
Ombre évanescente
Sur mes surfaces désolées
Une pulsation incandescente.

Mon cœur boum-boum en extase
S'engouffre et sombre
Dans les corps en métastase,
Dans la magie de tes nombres.

Je suis ton corps,
Je suis ton soupir,
Un élément du décor
Encore à découvrir
Je suis une route
Que tu n'emprunteras pas
Je suis un doute
Que tu ne reconnaîtras pas.
Je suis une cigarette
Posée dans le cendrier
Volutes déjà prêtes
A être inhalées
Inspire-moi, expire-moi sans fin
Jusqu'à en perdre haleine
Jusqu'à me dissoudre dans tes veines
Jusqu'à t'épouser, enfin.

Ma belle indigente

Assis sur mon tronc d'arbre,
J'attends ma belle indigente
D'habitude elle palabre,
Soupire des phrases indulgentes.

Je l'aime bien, ma belle indigente
Quand elle sourie,
Mon âme devient fainéante,
Quand elle rougit,
Pensez bien qu'ça m'enchante.

Elle est maquée, ma belle indigente
A un sale idiot, salaud, hors de propos
Qui s'enfile trois bouteilles en bon poivrot
Avant d'la cogner, elle qu'y toucherait pas à une plante.

Je l'aime, ma belle indigente
Alors j'fais des haltères, pour d'venir costaud
J'm'y vois déjà, genre action lente,
Un coup bien porté, j'le mettrais KO
Elle sera à moi, ma belle indigente
Ensemble, on prendre la tangente.

Réflexion sur l'art

L'art ne doit pas confirmer la réalité. Il doit la créer, il doit l'affirmer. Une réalité est toujours subjective. Une réalité partagée devient réalité objective. L'artiste n'est pas de ce temps. Pas plus d'avant, pas plus d'après. Il est intemporel. Il est cette option jamais choisie, il est cette direction toujours en construction. Il est pure limite. Il est le fondateur, le donneur de noms, le joueur qui ne perd jamais. Il est seul à sa table et sa table est son territoire. Maître et joueur à la fois, il expérimente.

jeudi 2 juin 2011

Les choses que tu m'as dites
Sont restées en l'air
Sous la poussière
Soulevée par nos pas.

Ondes de choc
Balles dans la peau
Ce n'était qu'un réseau
Sans signification.

Et pourtant, quelque part,
Elles résonnent encore
Entre les dents d'une inconnue
Entre les lèvres
D'un sourire-mystère.

lundi 30 mai 2011

-

Il marche, sans but
Le point d'eau sera son seul refuge
Sa peau tannée par le Soleil
Et luisante.

Mille traversées et jamais,
Jamais le même chemin.
Pas de carte, pas de plan,
Sans monnaire et sans argent,
La terre est son terrain,
Sans pays et sans patrie,
Personne ne le connait vraiment,
Comme le dernier des vivants.

Une ombre sur votre passage,
Un regard proche de l'abŷme,
A sa vue, vous vous détournez, incerains.
Il marche et pourtant
Reste immobile - La Terre est son centre,
Sa seule certitude.

Ainsi va le nomade,
Jamais capturé,
Son silence est une tombe
Plantée entre les mondes.

-

Fuseau, fusion,
Extension d'un champ
- Moléculaire
En lignes - rectilignes.
Inspire, expire, retiens-toi,
Sois le chacal
- La hyène
Dans un coeur trop froid
- Trop froid pour quoi?
Un césame, une césure,
- Trop profonde,
Comme un monde
Mais sans lumière,
Une atmosphère.

-

Il s'éloigne
- D'un plan
Organisation trop parfaite
- Cosmique
Myhtes et réalités.
Le sens-tu?
Le serpent danser,
Courir le long de ton échine
- Bouffée de chaleur
- Abstraite.

Construit une agora
Pour les lunes trop parfaites
- Surfaites

J'ai reçu ce cadeau d'une inconnue
Mais j'en demande plus.
- Qui est-elle?

Dans une attente enflammée
Elle pose sa main
- Translucide
A l'endroit interdit.
Elle dit bonjour
Sans se retourner.

Elle passe son temps
A compter les heures
- Ses heures
Elle n'existe pas
- Seulement un coeur secret
- Imperceptible
Amour sans...
L'amour est complet sans...