mardi 18 janvier 2005

Savez-vous?

Que savez vous? Que cherchez vous à savoir? Le big bang, les pulsars, l'informatique, la technique, branlette intellectuelle. Vous vivez mais que savez vous de la vie? Que savez vous de VOUS? Avez vous sondé les abîme ténébreux de votre propre âme? Avancer à l'aveugle, par tatonnements, baliser le terrain, toucher le meilleur et le pire. Les caresser car on ne peut être autre que l'on est. Que savez vous de ce qui vous fait inspirer et expirer chaque jour plus péniblement l'air qui autrefois était pur? L'incendie qui vous brûle prendra fin au terme de la maturité sexuelle. Votre fonction remplie, il s'éteindra. Vous mourrez lentement, comme les braises d'un feu de jeunesse qui fut glorieux, pâle reflet de vous-même. Et comme les braises vous finirez cendres. La terre retourne à la Terre, nourricière, porteuse de possibilités. Le savez vous? Savez vous ce qui remplit cette coquille matérielle? Le vide, probablement, la sécheresse, l'aridité inféconde. Fuyez vous la souffrance? Elle vous suivra jusqu'en enfer, comme votre ombre, sombre versant de ce qui vous illumine. Que savez vous du bonheur? Pathétique satisfaction d'un désir toujours insoumis, fuite en avant. Autant courir après les nuages sur l'horizon. Que savez vous de vous? Que savez vous de moi?

En ce blog, mon âme est mise à nue. Question pertinente: Qui en a quelque chose à foutre? Autant planter des arbres en plein désert. Chaque texte est une pièce du puzzle, mais je me demande: Qui en a quelque chose à foutre? Qui veut savoir à quoi ressemble le paysage qui se trouve derrière? Ca vous fait chier? Dites le. Ca vous fait peur, ca vous déprime, vous dérange, vous plait, vous donne des ailes? Dites le. Y a-t-il quelqu'un qui passe encore par là? Il manque de la lumière? Tout cela est trop obscur? Préferez vous peut être vous endormir sur vos confortables préjugés qui ne vous laisseront aucun mal de dos au réveil? Allez vous faire mettre.

Atlas - version longue

Que se passe-t-il
Dans l'arrière chambre?
Le navire file
Sur les flots d'ambres.

Loin de la ville
Qui accapare nos désirs,
Loin sur l'île
D'oû l'on ne peut fuir.

Le vin coule,
Le monde s'écroule,
Atlas lache l'affaire,
Préfère s'envoyer en l'air.