Monsieur Squelette

Monsieur squelette,
A la fraicheur du matin,
Des rêves pleins la tête
Déjeune puis prend son bain.

Monsieur squelette
L'apres midi sort en forêt
Taquiner les chouettes
Sur leur branche perchées.

Monsieur squelette
A la tombée de la nuit
Entend les trompettes
Résonner depuis le paradis.

La folie des enfants

Les enfants pris de folie,
Fils de l'arbre de la vie
Forment un cercle incomplet,
Ainsi le serpent peut se glisser
Dans la danse furieuse et sanglante,
Le regard tourné, ils se lamentent.

Braises rougoyantes dans la main,
Ils s'abandonnent, implorent leur destin
Tremblants, sanguinolants il s'avancent
Vers les passants pris d'une tendre innocence.
Sous l'emprise de furies meurtrières,
De leurs dents leur arrachent la chaire.

Tête de Con

Regarde le avec ses lunettes,
Prétendant être honnete,
Un peteux de plus dans la galaxie
Des criminels impunis.

Arrivera le jour
Où face à la cour,
Lâchement il vendra son âme
Et s'enfoncera dans les flammes.

Car rien ne s'oublie,
Chaque acte prend vie
Et fera payer son tribu
Le dernier instant venu.

Voile de Maya

Derrière le voile de Maya,
La douleur enfante la douleur,
Peché de chaire et trépas,
Ca tourne pas rond dans leur coeur.

Derrière le voile de Maya,
Il y l'histoire d'un tueur
Nous ne sommes ni ici ni là,
Mais eux baignent dans leur rancoeur.

???

Laisse moi venir à tes yeux
Par la clémence des cieux,
Traverser les mondes,
La misère et l'ombre,
Echo des temps lointains
A la torture des chemins.

Des fleurs de milliers de couleurs
Se balancent, dansent avec douceur,
Dans une chambre azurée, immergée
Couverte de regards jaunes et nuageux
Me fixant dans l'immensité
Sourde d'un silence envieux.

Dans la rougeur des flammes
Et sous l'aura d'une bonne dame,
Tu brilles, diamant éclatant,
Eternité de fins filaments,
Pretresse du soleil de feu,
Gardienne des fruits heureux.

Désir

A peine plus qu'endormi
Que déjà l'ombre surgit,
Pâle et froide,
Lumière batarde
Aux yeux vitreux
Capitulant les cieux.

Comme un souffle profond,
Effroyable visage de passion
D'un douceur excquise,
Tentation insoumise.

Ô désir, libère moi!
Mène moi à l'obscur trépas,
Déjà les beaux amants se voilent
De leur parrure d'étoiles.

Atlas

Que se passe-t-il
Dans l'arrière chambre?
Le navire file
Sur les flots d'ambre.

Le vin coule,
Le monde s'écroule,
Atlas lache l'affaire,
Préfère s'envoyer en l'air.

A mes amis

On s'est lassé
Dans les souvenirs,
Enlacés
Sans avenir.

Tant de soirées
Pour un seul fou rire,
Se passer
De trop souffrir.

Tout a foiré
A toujours grandir,
S'éloigner,
S'épanouir.