mercredi 15 mars 2006

Pensées

Célèbre la mer,
Le ciel et la terre,
Cette chance d'être en vie,
De gouter aux fruits.


Le plus dur à voir se trouve sous les yeux,
La cécité nourrit la paix des bienheureux.


On peut tronquer un mensonge pour un autre
Mais la vérité, elle, ne se laisse dérober.


La démocratie est une religion,
Un songe d'une civilisation,
Si tu cherches la sécurité,
Comporte toi en rocher.


La révolution des sciences humaines marque le commencement de la psychanalyse de l'humanité. Les grands hommes, tel Freud, en sont la conscience qui cherche à résoudre les conflits de l'inconscient, la masse populaire demeurée au stade infantile.

Elle seule vit

Tout ici n'est qu'illusion,
Lointaine promesse d'émotion,
J'habite un monde où les vivants
Ne cherchent que leur propre mort
Alors même qu'ils sont naissants,
Ils rejetent leur fardeau au dehors.

Elle seule vit, respire
Comme un miroir qui vous fait fuire.
Elle est le souffle, l'arbre qui portera les fruits
Bien au delà des songes de minuit.
En ces temps qui vous mènent à l'ombre,
C'est elle qui creusera votre tombe.

Elle seule vit et danse,
Balayant d'une main vos certitudes,
Elle est la volonté, nourisse de l'ambivalence
Sur le chemin escarpé de la pleinitude.

???

Et s'élève la colombe céleste
Sans demander son reste,
Proie docile pour les opportuns
Fermement ancrés à l'écrin
Des bustes provisoires
De nos âmes passoires.

Et s'emporte la meute d'éléphants
Sous la tyrannie de l'homme penchant
Vers les sombres voies du destins
Au démiurge souverain
A l'humeur mesquine
Des rixes enfantines.

???

J'emmerde les bourgeois
Et leur air narquois,
Leurs certitudes,
Leur turpitude.

Ils veillent à la paix
Sobre d'une armée,
L'atome dans un reservoir
Pret à conquérir l'histoire.

Relativisons, mon ami,
L'amour c'est la vie,
A peine commence-t-on à rire
Que déjà des képis nous virent.

Discipline? Laisse moi rire!
Frustrés, ils nagent en plein délire,
Incapables de jouir
Du moindre plaisir.

Ah! Si Jésus avait été moins con!
On baiserait sous les ponts,
Les sarasins seraient respectés
Et Freud moins torturé.

???

Ce qu'on sème au printemps
Ne se récolte qu'à l'automne,
Ainsi changent les temps
Au cours paisible et monotone.
Quelque part dans l'impénétrable brouillard,
Des âmes se dérobent, d'autres s'égarent,
Ainsi certains s'élèvent à leur totalité
Pendant que les autres vantent leur débilité.

jeudi 9 mars 2006

L'amour en blanc et noir

Que dirais tu d'un verre,
Un stick et s'envoyer en l'air?
Je suis prêt à passer le pont,
Prêt pour les convulsions.
Des astres vont tomber ce soir,
L'amour en blanc et noir.

Bébé, nous brillons comme une étoile
Dans une nuit de fin de monde,
Un parfum d'extase se dévoile
Sous le drap des âmes moribondes.
La lune va s'éclipser ce soir,
L'amour en blanc et noir.

Comme toi, Lulu

Je suis comme toi, Lulu,
Je n'y crois plus non plus
Mais la vie est belle, Lulu,
Tout dépend du point de vue.

Je suis comme toi, Lulu,
Je souffre d'avoir un cul
Mais la vie est cruelle, Lulu
Et face à elle, nous sommes nus.

Je suis comme toi, Lulu,
Je danse dans la rue,
Sois une hirondelle, Lulu
Et comme elle, ne t'avoue pas vaincue.

La grosse au bas de la rue

Quand j'étais gamin,
Chaque soir, chaque matin,
Obliquement elle me toisait,
La grosse du bas de la rue.
Pour le moins sournoise et frustrée,
Rien n'échappe à sa vue.

Derrière ses rideaux transparents
Brillaient ce qui lui reste des dents,
De sa laideur inommable
Naissait des cauchemars effroyables,
Avec ses cris sourds et percants
S'allumait son regard menacant.

Plus grands, on la faisait hurler
En monnaie de sa méchanceté.
Je n'ai jamais pu la blerrer,
La grosse du bas de la rue,
Son mari a finit PD!
Elle, mariée? Qui l'eut cru?

Pour finir

J'ai violé mon âme,
Fouillé mes entrailles.
J'ai tranché à la lame
Chacune de mes trouvailles
Pour finir en solitaire
Quelque part sur Terre.

J'ai souillé les mystères,
Camouflé la vermine.
J'ai trouvé la lumière
Et sa punition divine
Pour finir éparpillé
Sur les restes de ma moitié.

J'ai forgé le fer,
Frappé l'enclume,
J'ai noyé le verre
Abandonné à l'écume
Pour finir en mystique,
En caillou catatonique.

vendredi 3 mars 2006

Ange blond

Ange blond
De mon sommeil profond
A la longue robe blanche
Epousant la courbe de tes hanches,
De tes grands yeux bleus en amande
Jaillissent les ondes qui me transcandent.

Ange blond,
Sentinelle de mes démons,
Ivresse de mes nuits d'insomnie,
Mon coeur s'éffondre au fond de moi
A sentir ton spectre alors que le soleil luit,
Supersticieuse présence d'un au delà.

Ange blond,
Astre de ma divination,
Il me tarde de sombrer dans l'oubli,
Dans les jardins d'allégresse te retrouver,
Franchir les frontières de minuit
Et gouter à tes lèvres sucrées.

mercredi 1 mars 2006

Inconscient

Je suis le pic à glace,
Le son qui t'agasse,
Prière à l'aurore de jade
Au jardin des saccades.

Je suis la maladie,
La menace qui te trahit,
Tes peurs, tes fantasmes,
L'oubli de l'orgasme.

Je suis la chambre noire,
Ta haine, ton desespoir.
Je suis le monstre du placard,
L'inconscient que tu refuses de voir.

Circus

J'entre dans le cirque médiéval,
Pirate des criques libérales.
Le monde entier est une large scène
Couverte de bouffons conrrompus en cavale,
Chaque jour s'écrit le drame de la comédie humaine,
Reservoir d'âmes brûlantes à la vie théatrale.

Je tente une existence à ma manière
Je n'ai que mépris de vos folles affaires.
Je regarde les acteurs s'émanciper,
Dansants au bal es spectres divinisés.
Existence? J'existe du mieux que je peux,
Mon coeur plongeant dans l'oubli du feu.