jeudi 9 mars 2006

La grosse au bas de la rue

Quand j'étais gamin,
Chaque soir, chaque matin,
Obliquement elle me toisait,
La grosse du bas de la rue.
Pour le moins sournoise et frustrée,
Rien n'échappe à sa vue.

Derrière ses rideaux transparents
Brillaient ce qui lui reste des dents,
De sa laideur inommable
Naissait des cauchemars effroyables,
Avec ses cris sourds et percants
S'allumait son regard menacant.

Plus grands, on la faisait hurler
En monnaie de sa méchanceté.
Je n'ai jamais pu la blerrer,
La grosse du bas de la rue,
Son mari a finit PD!
Elle, mariée? Qui l'eut cru?

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