samedi 29 juillet 2006

Ma tour d'ivoire

De ma tour d'ivoire,
Je constate
Avec amertume
Les jours qui s'écoulent
Froids comme la glace,
Sinistres comme une église,
Le progré dévaliser
Le temple humain,
La chair et la passion
Devenues armes.

Le soleil,
Troublé par une pluie
De larmes
Préfère tendre son regard
Vers les horizons
D'éternité,
Aube d'une histoire
Inassouvie.
La lune
Dans son éclat mitoyen
Laisse planer
Les ombres tortueuses
Sur les chemins
Barrés de ronces.

Aveuglés
Par le néon mercantile,
Rendus sourds
Par les cris d'infamie
Vous marchez
Dans votre désir illusoire,
Pas encore nés
Mais si proches de la mort,
Spectres, zombies hallucinés
Rodant avec angoisse
Autour du palais d'Isis.

Et moi,
Du haut de ma tour d'ivoire,
Je vous regarde
Les yeux pétillants
De milles étoiles
En formation
Et l'espoir banni
Du coeur.

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