mardi 8 août 2006

Lady pilgrim

Lady prilgrim
Dans son mortel ennui
S'évade
En tornades
Tourbillons de folie
Insondable,
En festins de fable.

Elle marche
Sans avancer
Dans sa cuisine,
Prisonnière
De sa vie,
Fait les cent pas
Se demandant pourquoi
Le roi n'est pas là,
Avec quelle pute
Il traine encore,
Se demandant comment
Tuer le temps
Dans l'agonie
De ses sentiments.

Et ca la rend malade
Alors elle marche
Sans avancer
Faisant les cent pas
Oubliant pourquoi.

???

Chamans
Et voies lactées
Dans le ciel encombré
Jets d'azur
Au delà des clotures rouillées.

J'écris
A la lueur de la bougie
Pour séduire la nuit
Et son sein fécond.

Sa lame froide
Sur ma gorge chaude,
La faucheuse rit
Sournoisement.

Electrique

Une forêt
De fils de fer,
Un champ de barbelés
Peuplés d'insecte électriques
Gris et noirs,
Graisseux et clignotants.

Ils tournoient
En cercles concentriques
Dont je suis le centre,
Moi leur proie,
Leur outil, leur moyen
Pour une fin impalpable.

Les sens-tu?
Te rappeler l'heure qu'il est,
Te rappeler que le temps est compté?
Ils prisent
Toute ton attention
Ils brisent
Toutes tes relations,
Ils sonnent,
Déconnent,
Tu n'es qu'une donnée
Dans les mailles de leurs filets.

Et l'araignée magnétique
T'observe de ses milles yeux,
Prête à faire de toi son festin,
De la chair à information.
Prenez! Ceci est mon âme!
Répète inlassablement l'enfant.

Et toi, à mes côtés,
La sens-tu remonter
Ta colonne vertébrale,
Compronnée à ton échine,
Soudoyer ce qu'il te reste d'âme?
Sens-tu son regard pernicieux?
Vois-tu sa bouche baver la cygue
A la simple idée
Que tu es son prochain met?

Et pendant ce temps
Le lapin argenté
Sautille dans ce qu'il reste
De verdure
Et les étoiles filantes
Fleurissent dans le ciel immobile.
Mais ce n'est que broutilles, n'est ce pas?
C'est du déjà vu, n'est ce pas?

Libre

Ainsi se vérrouillent
Les sinistres portes du passés,
Lourdes et grincantes.
Je n'en serais que plus libre.

Je vous oublie
Petit à petit,
Fantômes rémanents,
Comme les étoiles s'effacent
A l'aube du jour nouveau.
Et ca me fait rire
D'un rire sublime
Et innocent.
Après la souffrance
De la première inspiration
Vient la folle ivresse
De la vie.
Enfin, je renais.

J'ai laissé
Sur le bord de la route
Le collier de perles
Que sont mes souvenirs,
Collier devenu
Avec le temps
Chaine strangulante (strangulatrice?).
Et j'en ris
D'un rire nouveau
Que je ne connaissais pas,
D'un rire dénudé,
Dénué d'espoir.

Enfin je renais
Après le bucher et l'enfer
Enfin je suis libre
Et dans la lumière.

Cendres

Des cendres,
Voilà tout ce qu'il nous reste
Parfum acre et fétide
Des corps consumés
Sur l'autel de l'orgueil.

Je ne suis qu'une pierre
Gloutonne
Qui fuit, qui tombe
Dans l'abyme éternel,
Lui qui me regarde
De son oeil attisant.

Des cendres
Et quelques braises
Un diable cul de jatte,
Un dieu boiteux
Et la mort déchainée.

J'ai l'Olympe déserté
Saccagé par les pillards
Au nom de divins desseins
La nuit me berce
Dans son manteau froid
Un ciel sans étoiles
Des corps sans âme
Et mon amie la faucheuse
Dans son heure
Dans au rythme des tambours.

Reste avec moi,
Au bord du vide
A attendre l'aube
Qui ne viendra jamais.