lundi 23 octobre 2006

39 citations d'Henry Miller

Il suffit d'un ami, si c'est un homme de foi, pour faire des miracles.

Quand la merde vaudra de l'or, le cul des pauvres ne leur appartiendra plus.

Aller à un concert, c'est de l'autoflagellation sous une forme politiquement correcte.

Chaque instant est bonheur à qui est capable de le voir comme tel.

Nous participons tous à la création. Nous sommes tous des rois, poètes, musiciens ; il n'est que de s'ouvrir comme un lotus pour découvrir ce qui est en nous.

La pire difficulté pour l'individu créateur, c'est de réfréner l'entêtement à vouloir catégoriser le monde à son image.
En Grèce, on a envie de se baigner dans le ciel.

Un enfant n'a pas besoin d'écrire, il est innocent.

Si tu regardes ton nombril et que ton nombril est intéressant, alors tu atteindras l'universel.

La science cherche encore, l'amour a trouvé.

Les choses que nous avons passent, et par leur nature éphémère même elles sont sans valeur.

Méditer sur le problème du jour, ou même sur ses problèmes personnels, est la dernière chose que désire faire l'individu normal.

La pensée doit passer par le coeur pour être rendue active et prendre un sens.

Lire c'est toujours interpréter.

Nous voulons à tout prix être des conquérants et conquérants nous serons ; mais notre conquête, c'est la mort.

Fais n'importe quoi, mais tires-en de la joie.

Certains hommes attendent l'infidélité de leur femme avec la même tension qu'au cirque lorsqu'ils attendent la chute d'un danseur de corde.

Vivre signifie être conscient, joyeusement, jusqu'à l'ébriété.

Notre corps physique possède une sagesse qui fait défaut à celui qui l'habite.

Ce qui va mal, ce n'est pas le monde, c'est notre manière de le regarder.

Comprendre que vous êtes heureux et savoir comment le rester, c'est plus que du bonheur, c'est la félicité.

Le sexe est une des neuf raisons qui plaident en faveur de la réincarnation. Les huit autres sont sans importance.

La solitude est le lot de ce qui vit sur terre ; et des êtres terrestres, l'homme est le plus solitaires. D'autant plus solitaires, tristement, s'il est entouré de sa race.

Dieu est le possible qui réside au-delà de l'actuel. Dieu n'existe pas. Dieu est une création car l'éternité ne suffit pas.

Un homme plein de classiques est un danger pour l'humanité.

Certains sentent la pluie à l'avance : d'autres se contentent d'être mouillés.

Un vrai leader n'a pas besoin de conduire. Il suffit qu'il montre le chemin.

La meilleure façon de tuer un artiste est sûrement de lui donner tout ce dont il a besoin.

Tout homme qui aurait conscience de ses actes ne pourrait pour rien au monde presser du doigt la détente d'un fusil.

Le monde n'a pas besoin qu'on y mette de l'ordre ; le monde est ordre, incarné. C'est à nous de nous harmoniser avec cet ordre.

A quoi servent les livres s'ils ne ramènent pas vers la vie, s'ils ne parviennent pas à nous y faire boire avec plus d'avidité ?

Si c'est vers une plus grande réalité que nous nous tournons, c'est à une femme de nous montrer le chemin. L'hégémonie du mâle touche à sa fin. Il a perdu contact avec la terre.

Les oeuvres des enfants ont leur place à côté des chefs-d'oeuvre des grands maîtres.

Le cirque est un petit bout d'arène close, propre à l'oubli.

Je dois veiller à me garder le corps en bonne forme pour les vers. Et l'âme intacte pour Dieu.

L'homme a ce choix : laisser entrer la lumière ou garder les volets fermés.

La joie est pareille à un fleuve : rien n'arrête son cours.

Il ne se passe pas de jours que nous menions à l'abattoir les plus purs de nos élans.

Si nous étions lucides, instantanément l'horreur de la vie quotidienne nous laisserait stupides.

jeudi 19 octobre 2006

???

Il a plut toute la nuit
J'étais au bord
Des yeux de l'abîme
J'arrive mon amour
Juste un saut
Juste une nuit, un sommeil
Juste un éternité.
La réponse est oui
La réponse est non
J'entrevois une réponse
Sous l'horizon sans nuage
Clair et électrique
Comme le regard de la mort
Efface moi de l'écran
Gomme moi
Du papier à lettre
Je suis un mot sans son
Je suis un numéro
Qui cherche un nom
Un silence une ombre
Un jet d'encre
Couleur sang
Sur les écritures
Un masque sans visage
Un drapeau sans couleur.

mardi 17 octobre 2006

Foutu

C'est foutu
Tout est foutu
Un oeuf
Mon oeuf
Chaud et douillé
Pour m'y lover
Et cacher mes yeux.

Assemblage de fourmis
Pour une fourmilière
Sans plan, sans reine
Evolution
Circonvolution
Pollution
L'homme est à la pointe
De sa technologie
De la flèche
De l'archer Satan.

Les carcassent s'entassent
Dans un murmure de plainte
Sous des tombes anonymes
Soldats de l'accumulation
L'espoir est la promesse du diable
Pour nous faire patienter.
A-t-il une seule parole?

La mort rode sur son cheval blanc
Recrute des régiments
Développe sa stratégie marketing
Et je suis son agent
Et tu es son agent.

Sous les cendres de ma chair
Mon coeur de braise couve
Derrière mon masque
De glace
Mon âme est peinte
De mille couleurs
Que les yeux ne peuvent voir
Elle est un désert
Qui gagne du terrain
Chaque minute
Ses grains de sables
S'infiltrent dans ton inconscient
Enrayent la machinerie à ton insu
En son sein
Fleurit un jardin d'Eden
D'où jaillit la lumière
Qui éblouit le sage
Et aveugle l'ignorant.

Mon corps jeté en pature
Aux princesses carnassières
Aux requins pulmonaires
Sens sursaturés
Cliquetis machiniques
Néons surnaturels
Tu me fais songer
A un parc d'attraction
A un sapin de noel
Halluciné.

???

Nuit fraiche
Souveraine
Litanie de mes rêves
Enveloppée de mouchoirs
Avec les larmes de demain
Larve étatique
Avalant le bien
Dejectant le mal
Quelles troupes en garnison?
Yeux voilés
L'acte de vengeance
Est un mot
Sans ambition
Fleur bleue
Un amour
Une épine
Une gorge
Mon sang chaud se glace
A l'air montagneux
Un boyscout
Un arbre
Je suis le papier
Encre rouge
Sur papier noir
Et ce message
Source infidèle
Incendie criminel
Fliqués jusqu'au ciel
Je bois
A la source infidèle
Orgie paranoïaque
Un oeil un rayon vert - éclat de phosphore
Au bord du vide
Soulève les tempêtes
Déchaine les passions
Aveugle les sens.

Moi

Ma poitrine est un voile de tristesse
Derrière, c'est la guerre des egos
Régiments en rangs serrés
Hurlant leur vérité
Se déchirent au rythme cardiaque,
Beat impérieux et éternel.
Mes tripes n'arrêteront jamais leur flux
Je chierai jusqu'à baiser la faucheuse
Semant des parties de moi
Partout où j'irai
Pareil à mon âme
Qui chie ces mots-merde d'encre
Bleue qui seront bientôt lavés
Par la pluie étincelante.
Ma bite-oeil attend
Une chatte humide et soyeuse
Qui ne la mordra pas
De ses dents acérées
Lorsqu'elle la sondera, l'inspectera
Pour y trouver l'oubli et le néant.
Et c'est tout ce que je suis
Un coeur parano pour bander
Un intestin jamais rassasié
Pour maintenir ma constitution
Une âme détraquée pour coordonner
Et une bite pour avancer.

Hier soir à la terrasse d'un café
Aux lumière blafardes
Dieu s'est assis à mes côtés
Et nous avons bavardés
Sirotant bières fraiches.
Il n'est pas mort
Il s'est juste tiré
Avec une nouvelle donzelle
Il compte lui faire un mome,
Un nouveau monde-Création.
Son ex était une salope sanguinaire
Une pute de bas étage sans âme
Elle a préféré avorter
Lorsqu'il l'a mise enceinte
Laissant ce monde-Embrayon
A la déchéance.

En rentrant, le rayon bleu-argent
De la lune a surpris mes pensées.
Les hommes sont les oeufs non fécondés
De la garce de Dieu,
De ses flux menstruels.
Voilà pourquoi il baigne dans le sang,
Voilà pourquoi il n'y a pas de Dieu
Dans l'âme incomplète des hommes.

Souris

Souris
A l'aube comme au crépuscule
Au soleil comme à la lune
Souris
Car il y a un monde
Derrière le voile larmoyant de l'espoir
Souris
Car nul ne s'en tirera
La clameur des carnages
Resonne déjà dans la plaine
Souris
Car les flots de sang et de sperme
De merde et de gerbe
Se déchainent
Noient les âmes sur leur passage
Souris
Car le vent se lève
Le tonerre dans sa fureur
Embrase les cîmes virevoltantes
Et brisent les sommets argentés
Souris
Car le lapin s'enfuit
Dans une spirale infinie
Souris
Car les flux menstruels
Sont devenus journaliers
Torrent d'avortons humains
Au visage livide
Que seule l'illusion fait vibrer
Aux yeux vides
Qu'aucune étincelle ne pourra allumer
Souris
Car la gorge profonde des machines
Suce la chair mondaine
Souris
Car les brulures et les cicatrices
N'auront de cesse de saigner
Infection généralisée
Elle n'auront de cesse de dégorger leur pus
Dans le caniveau du monde
Souris
Par tous les pores de ta peau
Par eux, recrache leur poison luciférien
Et dans une explosion d'atomes
Tu atteindras la stratosphère
Voisine des étoiles
Souris
A la nouvelle Création
Enfantée par le chaos souverain
Souris
Car il ne restera que toi et moi
Et la souffrance.