mardi 17 octobre 2006

Souris

Souris
A l'aube comme au crépuscule
Au soleil comme à la lune
Souris
Car il y a un monde
Derrière le voile larmoyant de l'espoir
Souris
Car nul ne s'en tirera
La clameur des carnages
Resonne déjà dans la plaine
Souris
Car les flots de sang et de sperme
De merde et de gerbe
Se déchainent
Noient les âmes sur leur passage
Souris
Car le vent se lève
Le tonerre dans sa fureur
Embrase les cîmes virevoltantes
Et brisent les sommets argentés
Souris
Car le lapin s'enfuit
Dans une spirale infinie
Souris
Car les flux menstruels
Sont devenus journaliers
Torrent d'avortons humains
Au visage livide
Que seule l'illusion fait vibrer
Aux yeux vides
Qu'aucune étincelle ne pourra allumer
Souris
Car la gorge profonde des machines
Suce la chair mondaine
Souris
Car les brulures et les cicatrices
N'auront de cesse de saigner
Infection généralisée
Elle n'auront de cesse de dégorger leur pus
Dans le caniveau du monde
Souris
Par tous les pores de ta peau
Par eux, recrache leur poison luciférien
Et dans une explosion d'atomes
Tu atteindras la stratosphère
Voisine des étoiles
Souris
A la nouvelle Création
Enfantée par le chaos souverain
Souris
Car il ne restera que toi et moi
Et la souffrance.

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