lundi 27 février 2006

Féminisation II

Je m'épilerai,
Je ferais le kéké
Pour toi mon bébé,
Je serais éféminé.

Je mettrais des crèmes,
Je cacherais mes cernes,
Je ferais des abdos,
J'agirais comme un ado.

Je serais romantique,
Je te chanterai des cantiques,
Je serais comme une lesbienne
Pour que tu m'aimes.

Destination Zoo

Je t'offre sur un plateau d'argent
Ton disque, ta gloire, ton talent.
Je file, j'ai un train pour demain,
Destination le zoo humain.
Par la vitre, on voit les paysages urbains,
Des gosses, le pétard à la main.

Destination le zoo terrestre
Désorienté dans l'abîme céleste,
Terrains érodés par les radiations
Après le flash hallucinatoire du champignon
Sous la poussière des rayons solaires
Jaillissant de l'usine cellulaire.

Direction le zoo mécanique
Contrôlé par les pulsions empiriques
D'idôles au sourire narcissique
En orbite autour de la planète plastique.
Terminus à la station chaos,
Pour la sortie, voir plan au dos.

AYAHUASCA

A l'aube de l'image,
Y a-t-il un miroir?
Au crépuscule des grands sages,
Hommes de foire
Urlant au nom de la loi,
Assis sur leur fauteuil de bois,
Squeletiques appariations
Crapautant sous les étoiles en formation,
Acrobates de l'hallucination.

???

Je viens d'ailleurs,
Grossière erreur,
Je suis l'expérience interdite,
Une souche de l'hépatite.

Qui se cache sous le miroir?
J'avale des lames de rasoir,
Ecorchant l'intérieur,
La trachée éclatée en fleurs.

Je suis la haine pervertie,
Le système qui t'abrutit,
Aux plus hautes sphères du macrocosme terrien,
Je suis l'étoile noire qui te tient.

Fin de carnet

L'objectif de la soirée est de compléter le carnet
Alors j'y vais, histoire de me lacher.
Poète maudit
Ou déglingué de l'esprit?
Peut importe, faut écrire,
Rock'n'Roll jusqu'au délire.

L'alcool me fait monter
Jusqu'aux sphère inhabitées,
Je caresse la main de Dieu
Avant de vous faire cet aveu:
Je vous emmerde jusqu'à la moelle
Pour vous montrer combien la vie est belle.

Je naviguerai jusqu'à l'île,
La possibilité de voire Houellebecq
Etendu, immobile à ses obsèques,
En esperant que ce soit futile.

Dans l'oubli de ma volonté,
J'écris comme un pantin
Que des parasites auraient sucé
A l'aurore d'un joli matin.

Voila qui est fait,
Celui-ci est plein,
Je vous retrouve demain
A la virginité d'un nouveau calepin.

Féminisation I

L'homme moderne s'efféminise,
La femme y a son emprise.
A force de lui faire la nique,
Elle est devenue diabolique.

Hey! L'homme des cavernes,
Retourne donc t'épiler!
Homme! Ton drapeau est en berne,
La femme est bien trop libérée!

Il fut un temps
Où l'on pouvait, sans angoisser
Passer un bon moment
Mais maintenant, la femme est libérée!

Nouvelle Star

J'aimerai passer à la télé,
Avoir des fans à sauter,
Etre la plus grande star du moment,
Histoire qu'on me trouve bandant.

Je dirais que la guerre, c'est pas bien,
Qu'il vaut mieux aider son prochain.
J'essaierai de ne pas avoir l'air con
En faisaint de longs discours abscons.

Et puis je finirai chez Mireille Dumas
A raconter mon ancienne gloire, mes émois,
A tenter de rattraper le temps perdu,
A croire au talent que je n'ai jamais eu.

Je cherche un homme

Génération engourdie
Bouffée par l'envie
D'une vie publicitaire,
Histoire d'avoir l'air.

Je cherche un homme,
Je cherche un homme.
Qui es tu sous le maquillage?
Oh! Rien qu'une mise en page!

mardi 21 février 2006

Le politique

J'occupe des fonctions importantes,
J'ai une femme, des enfants, des rentes,
Je suis expert en réthorique,
Je maîtrise l'économie pratique.

Toujours en costard cravate,
Bon chic, bon genre, ca vous épate!
Je retourne ma veste à temps,
J'oublie que souvent je ments.

Je soigne sans cesse mon image,
Je serre la main à tous les sages,
Souvent cynique, rarement ironique,
Qui suis-je? Le politique!

Vodka

Ô enivrante vodka!
Enlace moi de tes bras,
Retire à ma conscience
L'étendue de sa science.

Ô virulente vodka!
Sous le voile de ton aura,
Je suis un autre, je suis libéré
De l'emprise des sombres pensées.

Ô si tendre vodka!
Avec toi, je ne suis jamais las,
J'entends les promesses de l'avenir,
Je sens que je ne vais jamais mourrir.

lundi 20 février 2006

???

La mort m'encercle de toutes parts,
Des objets froids, au tein blafard.
Où sont passés le vent, les étangs, les nénuphars,
La lune et son spectre d'opaline?
Ils se reposent loin derrière les remparts
De béton et d'acier qui m'assassinent.

Je nous vois sur un tapis de myosotis,
Ivres du délicat parfum des lys,
Battant la campagne en quête de liberté,
Tendrement innocents par une nuit d'été.

Je nous vois courrir au sommet des dunes
Sur une mer de sable d'un continent désert,
Flanants sans contrainte au gré de la fortune,
L'âme enflammée par les confins insondables de l'éther.

Pete

Pete est un vrai, comme on en fait plus
Pas complaisant, pas corrompu.
Sous l'effervescence des néons,
Il traine avec ses chansons.

Ceux qui sont d'accord le suivront,
Les autres resteront comme des cons
A pleurnicher sur le dernier Coldplay
Au chaud, sur leur canapé.

Hey Pete! Tu nous fais bander!
Ton étoile saura nous guider.
Quant à ceux que tu fais marrer,
Qu'ils se branlent sur Bono et Dorothée!

Le pélerin

Dans mes pélerinages intérieurs,
Au fond du tombeau, j'ai vu la lueur;
La vie, sa gloire, ses mystères,
Le voile et ce qui se cache derrière.

Sur une pierre étaient gravés ces mots:
L'amour est une resistance au chaos,
La souffrance est l'enfant du désir,
Des âges féconds sont en devenir.

Dans les cieux, mille astres brillaient,
De leur céleste base, ils me confiaient:
Ne te fie jamais aux apparences,
Elles livrent l'homme à la décadence.

Puis l'esprit divin, par sa grâce me tint,
Par ses feux, me montrat le chemin:
Celui qui bénit le courage des pélerins,
Celui qui délivre de la prison d'airain.

L'homme du commun

Je veux une vie lassive,
Faire la bouffe, la lessive,
Apprendre en perdant,
Sourire en dormant.

Je n'arriverai à rien,
Je ne suis qu'un chien
Qu'un maître a bien éduqué,
Une copie de mon histoire préférée.

Je veux vivre sous la contrainte,
Sans surprise, mon âme éteinte,
Une belle maison, un beau jardin,
Puis mourrir en croyant faire bien.

Dans mes rêves

Il y a les sourires qui me dévisagent,
Les chiens qui hurlent à la lune sauvage,
Il y a des étalages de bonne volonté,
Les larmes salées d'étranges fées.
Dans mes rêves, tout paraît réel,
Chaque nuit est une tour de Babel.

Il y a les régiments de squelettes armés,
Les spectres des legions damnées,
Il y a la source de la jouissance éternelle,
Les commentaire de l'archange Gabriel.
Dans mes rêves, c'est un sacré bordel,
Une réalité maquillée à la truelle.

Il y a l'escalade des grands sommets,
Les eaux scintillantes des larges vallées,
Il y a des tempêtes, des ouragans,
Des navires filants vers le couchant.
Dans mes rêves, rien ne paraît cruel,
Chaque chose, dans sa grandeur se révèle.

vendredi 17 février 2006

???

J'irai jusqu'au bout
Parcequ'il y a la lumière,
Nous rirons comme des fous
A l'ombre des mystères.

J'irai me fondre dans ton sein,
Sous ta peau phosphorescente,
Nous vivrons comme des Saints,
Ivres des aléas de la tourmente.

J'irai avec toi aux rivages
Prier les roches sans âge,
Nous jouerons les poètes maudits
Dans l'union de nos corps engourdis.

Nouvelles d'en bas

Quelles nouvelles ici bas?
Les étoiles pleurent depuis là haut
De ne pouvoir preter leurs bras
A l'harmonieuse mélodie du chaos.

Les roseaux se balancent, les oiseaux chantent
Loin de la ville et ses gaz menacants.
Suivant la terre où on le plante,
L'arbre, à terme, sera plus ou moins grand.

Quelles nouvelles ici bas?
Les Dieux meurent d'ennui là haut
A voir tant de querelles entre sournois
Faire tomber tous leurs plans à l'eau.

Les pies jacassent, les ours ronchonnent,
Partout les téléphones sonnent.
Suivant la saison où l'on sème,
La récolte ne sera pas la même.

???

Sous la réalité
Se cache la vérité,
Incrustée de diamants,
Loin du regard des passants.

La vie est un ilôt d'ordre
Sur l'océan du desordre,
Une vaine resistance
A courte échéance.

Science, religion, superstitions,
Contrôle du chaos par la passion
Mais un jour le raz de marée
Viendra tout balayer.

???

C'est la Terre qui résonne,
C'est le tonerre qui tonne
A la prochaine tombée du ciel.
La bas du haut de mon échelle,
A l'abris de l'éternelle justice,
Je vois les insectes pris d'avarice
S'empresser de plaquer l'époque
Sur la pierre d'un tombeau en loques.

Vois, mon ami, les rouages cosmiques
S'éventrer face aux rêves alchimiques
De nos viles identités boursoufflées,
Jaunies par les volutes de fumée.
Les crépitements de nos cigarettes
Brûlent sans arrêt l'arrête de nos têtes.

Vois, mon ami, l'histoire des esclave,
Les détours obtus de notre imagination suave
S'évanouir aux pieds des beaux amants
Enlacés dans l'espoir d'un silence blanc.
Dis moi, mon ami, qui sommes nous au final
Sinon qu'une chair aux plaies automnales?

???

J'y suis allé pour le meilleur
Tu me veux? Viens me chercher,
Je t'attends, je suis prêt,
Tapi dans l'ombre, sans peur.

Je suis venu pour être vainqueur
Tu m'as vu? Là bas, dans la vallée,
Je t'attends, je suis frais
Sous les décombres, à la lueur.

De loin, j'entends la clameur
Des foules jamais rassasiées,
Donne leur ce qu'il t'ont demandé,
Ma chair, mon sang, mon coeur.

lundi 13 février 2006

Ame morbides

Gloire sordide
Des âmes morbides,
Fusion matricielle,
Origine de l'étincelle.

Répandez vous, âmes morbides!
Soyez pâles comme le froid, soyez livides!
Demain n'est qu'un jeu de mots,
Perle d'azur à la surface des flots.

Jouissez, âmes morbides!
Tenez vous au bord du vide,
Dans la chapelle de l'extase,
La vie n'est qu'une longue phrase!

Branleurs

Régiments de branleurs
Qui s'avancent dans leur clameur,
La bite bien en avant,
Suffoquants, agnoisants,
S'émancipant dans le néant
De leur individu centralisant.

Qui êtes vous messieurs
Pour vous immicer en ces lieux?
Tout en riant, ils s'astiquent,
Répendant leur liquide génotypique,
Laissant cour à leur cannibal,
Sacrifiés à l'orgasme létal.

???

Comment pourrais je
Te faire descendre?
Comment pourrais je
Un jour te pendre?

Je me sens comme un glacon
Pris d'une soudaine fusion.

Comment pourrais je
Te faire attendre?
Comment pourrais je
Un jour te fendre?

Je me sens comme un couteau
Qu'on aurait aiguisé de trop.

Du plus profond des sommeils,
Doucement tu m'amènes à l'éveil.
Autour de moi, ils disent que je suis fou
Mais c'est dans tes yeux que je plonge au trou.

J'arracherai de tes rêves
La plus tendre des fèves,
J'arracherai à ta beauté
Les vers les plus troublés.

Frissonnements jusqu'à l'échine
Au contact de tes saintes babines,
Je te dévorerai tant j'en ai envie,
Tout comme le soleil s'empare de la nuit.

Je ferais coucher l'herbe,
Je trouverai le bon verbe
Pour te hisser au delà des étoiles
Pour faire de l'amour sublime une toile.

Je déposerai au creux de mes mains
Les plus terribles de tes chagrins,
Dans la démesure je convoquerai les anges
Pour que la fin jamais ne nous dérange.

Dans le secret de notre nuit d'union,
Ton sein d'une blancheur excquise
Représente pour moi le fruit d'une passion
Qui ne me tirera jamais loin de ton emprise.

Laissez entrer les enfants

Laissez entrer les enfants,
Laissez les courir,
Esprits somnambulants
D'un pauvre avenir.

Lassez entrer les enfants,
Donnez leur une lyre
Esprit au désir ardant,
Il ne demandent qu'à l'écrire.

Laissez entrer les enfants,
Laissez les vous nuir,
Esprits grandissants,
Ils sauront se repantir.

vendredi 10 février 2006

Celui qui dit non

Non au social,
Non au libéral,
Je suis celui qui dit non,
Sans même une proposition.

Non à l'animal,
Non au végétal,
Je suis celui qui dit non,
Sans même une intention.

Non au normal,
Non au marginal,
Je suis celui qui dit non,
Pardonnez moi si je suis con!

lundi 6 février 2006

???

Sous la lumière effervescente des néons
Ils défilent, visages peints de démons.
Tout autour, tout atour,
Le vol aveugle d'un vautour.
Derrière une porte, l'escalier,
L'ascenceur mondial est bouché.

N'ai pas peur, ouvre la porte,
Frémissement insalubre qui t'emporte.
N'ai pas peur, regarde avec attention
La mère porteuse nourrir ses oisillons,
Les cris de la douleur qu'ils supportent
Te dévoile le monde étranger, nourrisson.

Sur la paillasse, l'escalade d'une trappe,
L'ombre d'une ligne qui te rattrappe,
Remontant lentement la colonne vertébrale,
Accusation d'une émotion non verbale.
L'esprit ouvert, le champignon te colonise,
L'univers, en expension te brise.

Star liftée

Cache tes rides,
Rentre ton bide,
Sois le jeunesse
Incarnée d'ivresse.

Tu es belle,
Compliment cruel,
Ils savent mais ne disent rien,
Te sautent comme un chien.

vendredi 3 février 2006

L'Age de Glace

Voici venir l'ère glaciale mon ami,
Le froid, sans état d'âme, nous a pris,
Paralysés dans l'écume sanglante
De l'océan de nos envies déviantes.

L'enfant se régale de miel et d'or,
Sucant la force vitale pour un décor.
Soucieux d'oublier qu'il y a le ciel,
Il prend le pinceau et repeint le réel.