mercredi 14 décembre 2005

Baise moi!

Oh baise moi!
Oh baise moi!
Qu'elle hurlait,
Lasse de pleurer.

Une rue, un bois,
Arrêtons nous là!
Un sourire éclair,
Fusée interstellaire.

Et prend moi!
Oh prend moi!
Qu'elle soufflait,
Sans se leurer.

Un sol, un toit,
Ca finira là,
La tête loin derrière,
Pour moi ca va le faire!

lundi 12 décembre 2005

Dans quel sens?

Ecraser le monde d'un pas de géant,
Faire la baise avec la beauté du néant,
Le cul bordé de nouilles,
En foutre plein les couilles.

Johnny tapette

Johnny, dans son calbut,
Aves ses airs de pute,
Dans un sourire me dit
Que je devrais être maudit.

Des paroles dans le vent,
Johnny t'es démasqué,
Ils t'ont tous calé,
T'as rien d'un évenement.

Johnny, derrière ses lunettes,
Avec ses airs de tapette
En marchant m'apprend
Que là bas, Simon l'attend.

Dis moi, t'en as pas marre
De baiser tous ces connards_?
Tu finiras sur le trottoir
Moisi comme un cafard.

Mon raclo

Yeah, tout ira bien
Quand j'aurai mon raclo,
Quand j'aurai mon cado
Qui m'enverra loin.

Yeah, tête de chien,
T'as ce qu'il faut?
36 heures sans repos
A flipper pour un rien.

Yeah, statue d'airain
Scotchée au carreau,
Dose d'héro
Fixée en chemin.

Les anges crépitent,
Les doigts crochus
Au ciel accrochés
Célestes stalactites.

mercredi 5 octobre 2005

De la musique

Le musique est la forme d'art par excellence, pour la bonne est simple raison qu'elle s'adresse directement au système nerveux. On pourrait objecter que la peinture, la sculpture le sont mais cela serait une erreur. Certes, la vue est le sens qui nous est plus utile, celui auquel nous avons le plus confiance et que nous travaillons le plus mais il n'en demeure pas moins que toute image que nous percevons est interprétée avant de produire une émotion. Ce qui n'est pas le cas de la musique qui, par ses harmonies, fait vibrer dans une continuité temporelle notre système nerveux.

De la science

Distinguons de suite les deux types de sciences qui s'offrent à nous aujourd'hui: à main droite, nous avons la science que j'appelerai fondamentale et à main gauche, la technique.

Si les deux possèdent les mêmes bases, à savoir les mathématiques et la même cause, la volonté de puissance, leur fin n'en diffère pas moins.

J'appelle science fondamentale tout science dont le but est la connaissance elle même, du moins en apparence mais nous y reviendrons. La technique, quant à elle a un but pratique qui se manifeste dans le quotidien que nous vivons. Bien souvent la recherche fondamentale aboutit à des utilisations pratiques. De même, certaines techniques mettent en valeur des notions fondamentales. Ainsi, si elles sont différentes, elles ne sont pas isolées. Afin d'illustrer ce propos, nous pouvons prendre le nucléaire en exemple. La relativité est clairement une découverte fondamentale, ce qui ne l'empêche pas d'avoir des utilisations pratiques qu'elles soient par ailleurs constructives ou destructrices.

Ainsi donc, la connaissance est elle la fin absolue de la recherche fondamentale et le pratique celle de la technique? Il semble que la nature ne laisse rien au hasard et que toute chose a une fin pratique pour elle. Voyons donc quelle pourraient etre celles de nos deux sciences.

Le fardeau le plus lourd à porter pour l'homme étant sa mort, elle ne doit pas se trouver bien loin de notre problème. La première volonté de l'humanité étant son immortalité, il semble logique que la science s'inscrive dans cette voie. Mais de quelle manière?

La connaissance de l'homme en tant qu'homme sous toutes ces formes, philosophiques, biologiques ou médicales permettent d'en allonger sa durée de vie. La technique quant à elle, permet d'optimiser les actes et donc leur temps d'exécution. Ainsi donc, le temps est ici encore la clé de voute. Dans le premier cas, on allonge réellement la vie alors que dans le second, nous le faisons artificiellement en augmentant le nombre d'actes possible dans la même durée.

Il suffit d'observer notre environnement pour se rendre compte que la technique sert essentiellement à rendre prévisible ce qui ne l'est pas à priori, la nature.

Deux solutions

Il n'y a que deux solutions: soit nous portons en nous quelqu'élement divin, le "Je veux", soit nous ne portons qu'une suite logique causale, l'inconscient parlant au conscient sous la forme du "Tu dois".

Dans le premier cas, nous avons la responsabilité du futur, dans le deuxième nous ne faisons que subir ce qui a été dicté...

mardi 4 octobre 2005

???

J'ai rêve d'une mer sans fin,
D'un chariot élévé au grain,
D'une histoire éternelle
Que les dieux nous révelent

J'ai pissé sur tant de trottoirs,
Applaudi à tant de mirroirs,
Quelles seront les paroles
Qui feront trembler le sol?

Nous sommes en ces jours
Où la vie n'est qu'un concept,
Un sujet pour les fours,
Une idée comme le reste.

Bébé, dis moi que l'amour
N'est qu'une ruse
Qui nous abuse,
Un instinct qui tourne court.

J'ai vu les nuages
Enrober les étoiles
Et nombre de sages
Mettre les voiles.

Je ne suis pas là,
Je suis l'absent
Parmi les pensants,
Parmi les gros bras.

Où irons nous
Quand tout sera vaincu?
Souffrirons nous
Quand tout ne sera qu'abus?

J'ai rêvé d'une mer sans fin,
D'un espace devenu divin,
D'une histoire éternelle,
D'une vie artificielle.

Maman

Celui qui fuit
Ne vaincra jamais,
On passe notre vie
A tout racommoder.

Maman,
Vivrais-je assez longtemps?
Maman,
Pourquoi le monde est si méchant?

L'effet papillon
Masqué par la raison,
On passe notre vie
A tout raconter.

Maman,
Serais je un jour géant?
Maman,
Pourquoi le monde est si souffrant?

(Inspiré du morceau Mother de Pink Floyd)

jeudi 29 septembre 2005

Que se passe-t-il?

que se passe-t-il réellement?
Pourquoi sommes nous déchirés?
Dis moi bébé,
Je vais mourrir, vraiment?

Que se passe-t-il réellement?
Où sont nos plans tout tracés?
Dis moi, 'tite fée,
Où va-t-on maintenant?

L'orage perce le nuage,
Que font mes pensées,
Elles traspirent la rage,
J'aurai mieux fait.

Que se passe-t-il réellement?
Dis, en aura-t-on assez?
Dis moi, bébé,
Serais-je un jour géant?

Que se passe-t-il réellement?
Dis, serons nous les derniers?
Dis moi, 'tite fée,
Aurons nous seulement le temps?

Rien qu'une seule et unique page,
Les yeux fermés,
Si l'amour rend sage,
J'aurai mieux fée.

samedi 24 septembre 2005

Le chêne

Je longe la forêt,
Cela est inscrit quelque part
Dans le livre sacré,
La science n'est plus l'art.

Arrivé au pied d'un chêne,
Modèle statue fière et solide,
Du haut de ma vingtaine,
Je suis un semblant de vide.

Le vent fait danser les rayons
Au travers de ses feuilles,
Rien qu'une passion,
Une page du receuil.

Les arbres parlent ils entre eux
Alors que personne ne les écoute?
Existe t il un lieu
Où ne mène aucune route?

vendredi 23 septembre 2005

Sans titre

j'ai vu le train passer mille fois,
derriere le mirroir, il y l'autre monde,
des jeunes gens courtois,
la capitale des ondes.

j'ai eu tout ce dont je pouvais rever,
mais ce dont je reve n'est pas suffisant,
je suis le fantome,la trainée,
l'ombre du vivant.

jeudi 22 septembre 2005

Bébé

Il y a tant de souvenirs,
Tant d'histoires qui respirent
J'agis mais rien ne se passe
Les idéaux se succèdent, s'éffacent,
Je regarde le temps changer
La lettre se bomber.

Bébé, où va t on maintenant?
La terre est calme, sans vent,
J'avance sans regarder,
La perspective est faussée,
Penser avant tout à soi meme,
Je me regarde, je m'aime.

Bébé, où est la réalité?
Je t'aime, mais ne saurais le montrer
Bébé, je t'ai aimé,
Mais est ce bien suffisant?
Bébé, je t'ai aimé,
Mais en ai je le temps?

mardi 20 septembre 2005

?

Pour qui travaillez vous?
Etes vous de la police?
Libre est le fou,
Prisonnier le complice.
Pour quoi vivez vous?
Etes vous une actrice?
Il y a les coups
Qui laissent les cicatrices.
Devant qui fuyez vous?
Etes vous ambassadrice?
Mort est le loup
Et sa nourisse.

lundi 19 septembre 2005

???

Je descends, descends,
File un mauvais coton,
Ouvre l'oeil gauche, puis le droit
Ressent la pièce, l'endroit
Un lumière jaune suspendue,
Les traces sur le mur, les photos nues.

C'était là devant toi,
Souviens toi de l'absent,
Ouvre l'oeil gauche, puis le droit,
Regarde tes jenoux vacillants,
L'histoire de l'histoire de l'histoire,
Il reste des étoiles pour bruler le noir.

Les pupilles dilatées,
J'observe, j'attends,
De l'hiver à l'été,
Tout tourne au dément.

J'ai fait le plein, il reste le vide,
Le cul posé sur cette Terre aride,
Le Soleil éternue, la Lune s'enfuit,
Ils se croisent, se sourient.

J'ai posé mes yeux sur trop de vérité,
L'espace semble se contracter encore,
Je me suis poussé au bord,
Vivre avec la mort et finir par l'épouser.

Réflexion sur l'origine

Est il plus sage de considérer que la matière est première à l'énergir plutôt que de dire que l'énergie est première à la matière?

Considérons la question que l'on se pose du point de vue de la complexité. Nous pouvons affirmer que les choses complexes naissent toujours des choses plus simples. Nécessairement, les simples sont donc antérieurs aux complexe. Se Pose alors la question de l'évaluation de la complexité d'un système. On dira qu'un système est plus complexe qu'un autre s'il nécessite plus de paramètres pour le caractériser. Si la seule caractéristique d'un système fait exclusivement d'énergie est précisément son énergie, celle d'un système composé uniquement de matière est sa masse. En cela, elles sont égales. Cependant, il n'y a besoin d'aucune dimension pour caractériser un système d'énergie alors qu'il en faut au moins une pour un système matériel. Celui-ci, au plus simple sera un point qui possédera une masse mais également un diamètre. D'après ce qui vient d'être dit, on peut donc affirmer que l'énergie est première à la matière car un système énergétique est plus simple qu'un système matériel.

(A Suivre...)

dimanche 18 septembre 2005

Au Bord

Si tu me guides,
Je te suivrais jusqu'à la mort,
Dessous, le vide,
Bébé, nous somme là, au bord.

J'ai connu un homme
Qui tombait amoureux de lui,
Il devint fantôme,
Prisonnier de sa propre nuit.

Si tu me suis,
Je t'aimerais jusqu'à la mort,
Sur la terre on fuit,
Bébé, nous somme là, au bord.

lundi 12 septembre 2005

???

Ouvre la fenêtre,
Laisse entrer ce qui est perdu,
Enterre les traitres,
Relève ceux qui furent déchus.

Le monde est un souvenir
De tout ce qui fut,
Le temps y tient son empire
Sur tout ce qui a vécut.

dimanche 11 septembre 2005

Petit Ange

Petit Ange, dis moi pourquoi ton sourire
M'occasionne à sa vue tant de soupirs?
Petit Ange, dis moi pourquoi ton regard
Scintille d'étoiles riant du noir?
Petit Ange, dis moi pourquoi ton toucher
Est plus chaud et plus doux que le soleil et la rosée?
Petit Ange, dis moi pourquoi tes gestes
Semblent défier toutes les lois terrestres?
Petit Ange, dis moi pourquoi tes lèvres
Sont de pétales de rose de l'Orfèvre?
Petit Ange, dis moi pourquoi ces vers
Me réchauffent à l'arrivée de l'hiver?

???

Toutes ces possibilités,
L'une à l'autre accouplées,
Dansantes à la nuit noire
Inspire les fantômes de la gloire.

Croisement ténebreux.
Une forêt, deux chemins,
Un nain pâle et fiévreux
Puis un choix, deux destins.

Ceci est un message du gouvernement,
Vous avez confience en notre président?
Les masses s'affollent,
Les médias raffolent.
Ne cédez pas à la panique,
Cédez à la belle réthorique,
Regarde moi,
Ne suis je pas roi?

Echec du projet Humain,
Dieu dormira serain,
Armaggedon pour distraction,
Sa colère comme à la télévision.
Qui dormira?
Qui oubliera?
Les souvenirs collent comme l'ombre,
Tendres et chers compagnons de tombe.

samedi 3 septembre 2005

L'Amour

L'amour n'a rien de magique, c'est juste le moyen le plus efficace que la nature ai trouvé pour la survie de l'espèce. S'il n'était pas le sentiment le plus agréable, la race humaine sera déjà éteinte depuis longtemps, simple question de logique.

jeudi 1 septembre 2005

Excitation musicale

Deux des groupes les plus excitants de ce nouveaux siècles sont actuellement en studio: Radiohead et Tool. Que nous reservent-ils? Grand mystère, mais cela provoque une certaine excitation chez certains (vous doutez encore que j'en fais partie???). Bref, on franchira probablement un pas musical en 2006, et c'est tant mieux pour nos tympans, n'est ca pas?

mercredi 31 août 2005

Enfant du Soleil (Ancien)

Enfant du Soleil,
Feu de l’éveil,
Fais de ma vie ton feu païen,
Fais de moi ton plus cher poulain,
Enveloppe moi de tes braises rougeoyantes,
Aveugle moi de tes mains incandescentes.

Enfant du Soleil,
Dieu des merveilles,
Amènes moi à ton père,
Sentir sa chaleur multiséculaire,
Qu’il fasse de moi son esclave,
Qu’il fasse de moi un de ses braves.

Enfant du Soleil,
Dieu de mon ciel,
Libères moi des ces froides chaînes,
Métal de peur et de haine,
Apprends moi à voler,
Apprends moi la liberté.

L'Electron libre (Ancien)

Je suis la perle de rosée,
Celle que tu aimes, celle que tu hais,
L’écorchure au palais
Que tu ne cesses de lécher.
Je suis le brillant flocon de givre
Celui dont on parle dans les livres,
Le plaisir qui te déchire,
Le cancer que tu respires.

Je suis le jour, je suis la nuit,
Le froid qui t’envahit,
Je suis le temps et l’infini,
Je suis la mort, je suis la vie.

Freestyle (Ancien)

Dis moi que tu n’es qu’une illusion,
Un étrange chagrin de passion,
Berce moi de tes pensées aérées,
Laisse l’histoire prendre place,
Dehors se trouvent éparpillés
Les restes d’un palais de glace.

On y vient se libérer
De sa condition humaine,
Sa majesté la sybille romaine
Y préserve ses secrets,
En soutenant ton regard,
Elle te partage son savoir.

Il pleut de haut,
Les yeux sont laids,
Meme quand il fait beau
Les yeux sont laids,
Des poupées sans âme,
Nues, carressant le macadam.

Le labyrinthe cache le trésor,
Préservé des lumières de l’aurore.

mardi 30 août 2005

Lift To Experience - The Texas JerUSAlem Crossroads

Ce truc, ce disque, cette voix, cette guitare... Imaginez Jeff Buckley planant tel un ange au dessus du Texas, ayant abandonné ses gémissement aigus pour des incantations bibliques. Voyage initiatique de quatre vingt dix minutes vers la Terre promise, fermez les yeux, vous y êtes, l'histoire de trois garcons originaires du Texas. Album concept, prière Rock, appelez ca comme vous le voudrez, vous y reviendrez. Perle gardée dans sa boite, à vous de l'ouvrir, à vous de la découvrir, vous la porterez et cela vous va si bien!

Conseil d'ami donc, chopez ce disque, il fait partie d'un genre trop rare, trop précieux pour simplement passer sans l'écouter. Le jugement dernier peut sonner, vous serez absolus par cet album.

lundi 29 août 2005

Ton ombre

J'entends encore l'écho de ta voix
Transpercer les murs si froids,
Reste un grésiellement ténu,
Une rumeur qui cours les rues.

Je me retourne, sens ta présence,
Des feuilles mortes qui s'élancent,
Par ton souffle, dansent,
Les couleurs se mélangent, en transe,
Rouge et bleu donnent vert,
Les forment se noient, de travers.

Le paysage se réduit en un point,
Tout en une poignée de main.
Je cours, je cours vers l'inconnu,
Sous mes pieds, le désert nu,
Le vent qui m'ensorcèle,
La nuit qui te rend si belle.

Elle

Juste un ange enivrant,
Les ailes ouvertes au vent.
Je la regarde, elle sourit,
Je la voudrais maintenant, ici.

Elle m'embrasse, j'oublie,
Mon âme pour sa vie,
Le monde peut bien s'effondrer,
Jusqu'en enfer je la suivrais.

Quelque chose de surnaturel
Dans son sourire, les merveilles,
Quelque chose qui la rend belle,
Un dorure au soleil.

Et je tombe amoureux,
Plus rien sauf nous deux,
Juste une chose: la revoir,
Me noyer dans son regard.

???

Comme un troisième oeil
Qui lit entre les lignes, invisible,
Chaque jour est un deuil,
L'enterrement d'un possible.

Ni messies, ni prophètes,
Sur les épaules, calée, la tête,
Le ciel s'assombrit,
Faisons comme si.

Comme si tout irait mieux,
Comme si tout était bleu,
Si nous étions heureux,
Si nous jouons le jeu.

Blanche neige a bouffé la pomme,
Chaste Eve a bouffé la pomme,
Adam ne sera jamais homme,
Il ne reste qu'un fantôme.

dimanche 28 août 2005

Lucie

Un jour que le Soleil était absent,
Caché dans le sein de son ami Océan,
La Lune se mit à le chercher desespérement,
Alla s'encquérir auprès des vents.
Chacune des étoiles, seule au firmament
Versa une larme de diamant.

Ces perles célestes, portées par la Terre,
Par un souffle divin devint chaire
Et me firent parvenir cet ange souriant,
Lucie descendant du ciel parmis les diamants.

mercredi 10 août 2005

Vivre

D'abord une pensée, puis une obsession. Une étoile qui brille deux fois plus brillera deux fois moins longtemps.
Etre libre, sortir du cycle consommateur, combler les vides avec autre chose que la télé. Vivre. Gouter, sentir, s'épanouir. Toucher, écouter, regarder. Boire, fumer, s'évaporer, prendre le large sans carte ni boussole.
Aller au fond, au loin, de la lumière à l'ombre, faire de sa vie un rêve plutôt que rêver sa vie. Apprendre, souffrir, aimer, haïr. Pleurer, sourire, il y a pire. Voyager, transmettre, improviser, repousser les frontières.
Longue traversée traumatisante, droit au néant. Vivre. Sans analgésique.

lundi 8 août 2005

Deviens

Deviens mon rêve agonique,
Ma blessure ludique,
Rends moi sage et sans tâche,
Retrouve celui qui se cache.

Deviens ma réalité analgésique,
Mon royaune cosmique,
Rends moi lisse et sans folie,
Retrouve celui qui fuit.

Deviens ma muse héllenique,
Mon ombre mythologique,
Rends moi froid et sans coeur,
Retrouve celui qui a peur.

jeudi 4 août 2005

Envie moi

Regarde ce que j'ai fait,
Ecoute ce qu'il m'est arrivé,
Dis moi que tu m'aimes,
Que j'en vaux la peine.

Regarde ce que j'ai acheté,
Ecoute mes nouveaux projets,
Dis moi que tu m'envies,
Que tu veux ma vie.

dimanche 31 juillet 2005

Doux rêve, amère réalité

Les oiseaux quittèrent le rivage
Comme les vieux fuient leur âge,
Nous restions seuls, immaculés
Priant aux aurores dorées.

Sous une épaisse lune de velour,
Les cartes de la vérité furent tirées,
Qu'il est beau et cruel cet amour,
Ce doux rêve, cette amère réalité!

Les jeunes filles de Lorraine

Les jeunes filles de Lorraine
Ont quelque chose dans les veines
Un je ne sais quoi,
Un truc qu'on oublie pas.

Leur petit fessier si charmant
Qu'elles exhibent si fièrement
Rend fous ces jaloux messieux
Qui roulent et roulent encore des yeux.

En ce début de printemps,
Encore bourgeonnantes,
Elles promènent leurs amants
D'une démarche dansante.

Petits hommes, petites choses

Les petites choses font les petits hommes,
Eux en tout point se ridiculisent
Aux sons changeant de leur église
Au calcul, ils ne sont rien en somme.

Dommage que je n'ai pas de cacahuètes
A leur offrir pour leurs vulgaires fêtes,
Les gens raisonnables resteront ennuyeux,
Même si le destin est avec eux.

Sobres et courtois,
Mais qu'ils se noient
Dans leur volupté subtile,
Dans leurs préjugés débiles!

Le songe

Le loup fond sur la plaine,
Les brebis affollées se cachent,
Regarde, la lune est pleine,
Aller bébé, amène le cash.
Respire tout ce que tu peux,
Ces fils de pute ne pensent qu'à eux.

Déploie tes ailes et plonge,
Cherche ce que tu ne trouveras pas,
Fondu enchaîné sur Jésus en plein songe
Comme si on lui laissait le choix.

Douce ennemie

Ô douce ennemie,
Quand me délaisseras-tu?
Retrouver la sereine nuit
A l'abris, à la rue.

Mes tripes sont enflées
Je meurs mais tu ne le vois pas,
L'âme est boursoufflée,
Jamais tu ne me battras.

A tes yeux je demeure apprenti
Mais j'ai déjà bien appris
Ni homme, ni enfant,
Larve ou papillon
Mais arrivent les temps
Où je serais mouton.

La vie est un piège
Qui se referme à chaque pas,
Multiples choix,
Place forte qui m'assiège.

Eclaire moi de ta flamme,
Montre moi le chemin,
Je meurs mais tu l'ignores,
Cette idée qui ronge et dévore.

Le mur

Alors s'érigea le mur
Indicible, invicible,
Témoin du possible,
Etrange armure.
Je t'oublie mon amour,
Mon issue de secours.

Que se déchainent les flots
Qui nous engloutiront bientôt,
Que soufflent les tempêtent,
Que s'abattent les comêtes,
Je resterai debout,
Fier comme un fou.

Prie le, loue le
Ton seigneur, ton dieu,
Divine comédie,
Sombre hypocrisie,
Je resterai debout,
Aux aguets tel un loup.

Vivre

Je veux vivre,
Apprendre et souffrir.
J'ai vu sous mes pieds
Ma destinée s'éffondrer.

Qu'il m'emporte au loin
Zéphyr aux douces mains
Loin de ma patrie,
Loin de mes amis,
Là où le chagrin
Ne déshonnore point.

Sacrifice

J'ai vu les nuages
Enfanter l'orage,
J'ai vu notre amour
Rongé par les vautours.

Porte moi sur la croix,
Sacrifie moi
Pour ton salut,
Loin de ta vue.

---

Enfouie moi, noie moi
Sous cette étendue glaciale,
Octroie moi tous les droits,
T'as rien gagné, queue dalle.
Alors vas-y, tremble,
Apprends la peur,
Alors vas-y, flambe,
Répends ta rancoeur.

mardi 31 mai 2005

Ton ombre

Je vois ton visage
Ressurgir du passé
Comme un mirage
Sur une plaine desséchée.

Je sens encore ton ombre
Se projeter sur moi,
Je sens encore ton ombre
Me couvrir d'effroi.

Etalé sur une mappemonde,
Mon corps est enfermé,
Prisonnier d'un monde
Qui s'est écroulé.

Je sens encore ton ombre
Se projeter en moi,
Je sens encore ton ombre
Me plonger dans le froid.

Nager sur les mers ténébreuses
Pour échapper à mes sentiments,
S'enfouir sous une nébuleuse
Pour échapper au présent.

mardi 18 janvier 2005

Savez-vous?

Que savez vous? Que cherchez vous à savoir? Le big bang, les pulsars, l'informatique, la technique, branlette intellectuelle. Vous vivez mais que savez vous de la vie? Que savez vous de VOUS? Avez vous sondé les abîme ténébreux de votre propre âme? Avancer à l'aveugle, par tatonnements, baliser le terrain, toucher le meilleur et le pire. Les caresser car on ne peut être autre que l'on est. Que savez vous de ce qui vous fait inspirer et expirer chaque jour plus péniblement l'air qui autrefois était pur? L'incendie qui vous brûle prendra fin au terme de la maturité sexuelle. Votre fonction remplie, il s'éteindra. Vous mourrez lentement, comme les braises d'un feu de jeunesse qui fut glorieux, pâle reflet de vous-même. Et comme les braises vous finirez cendres. La terre retourne à la Terre, nourricière, porteuse de possibilités. Le savez vous? Savez vous ce qui remplit cette coquille matérielle? Le vide, probablement, la sécheresse, l'aridité inféconde. Fuyez vous la souffrance? Elle vous suivra jusqu'en enfer, comme votre ombre, sombre versant de ce qui vous illumine. Que savez vous du bonheur? Pathétique satisfaction d'un désir toujours insoumis, fuite en avant. Autant courir après les nuages sur l'horizon. Que savez vous de vous? Que savez vous de moi?

En ce blog, mon âme est mise à nue. Question pertinente: Qui en a quelque chose à foutre? Autant planter des arbres en plein désert. Chaque texte est une pièce du puzzle, mais je me demande: Qui en a quelque chose à foutre? Qui veut savoir à quoi ressemble le paysage qui se trouve derrière? Ca vous fait chier? Dites le. Ca vous fait peur, ca vous déprime, vous dérange, vous plait, vous donne des ailes? Dites le. Y a-t-il quelqu'un qui passe encore par là? Il manque de la lumière? Tout cela est trop obscur? Préferez vous peut être vous endormir sur vos confortables préjugés qui ne vous laisseront aucun mal de dos au réveil? Allez vous faire mettre.

Atlas - version longue

Que se passe-t-il
Dans l'arrière chambre?
Le navire file
Sur les flots d'ambres.

Loin de la ville
Qui accapare nos désirs,
Loin sur l'île
D'oû l'on ne peut fuir.

Le vin coule,
Le monde s'écroule,
Atlas lache l'affaire,
Préfère s'envoyer en l'air.