lundi 18 juin 2007

Lili et Koyot (III)

-Ouais?
- Ca va?
- Ca faisait longtemps! Tu vas bien? Ca fait plaisir de t'entendre!

Toujours aussi joviale
Je suis un homme de neige
Elle est le soleil
Et je fonds,
Je fonds.

Je prends de ses nouvelles
Sa vie l'emmerde
Son mec passe
Ses jours et ses nuits
A fumer
A lui prendre la tête
Pour un non, pour un oui
Alors je lui propose.

- Que dirais-tu si je viens te voir?
- Ca me ferais trop plaisir!
- Demain, ca te va?
- Quand tu veux, mais je peux pas te loger. Tu sais où crecher?
- On verra ca. Je t'appelle une fois que je suis dans le train.
- Génial!
- A demain.
- Bisoux.

Je me pince. Pour vérifier, m'assurer que ce n'est pas un trip hallucinatoire. Non. Je ne tiens plus. Que la nuit cesse! Que l'aurore se pointe nom de Dieu!

J'habitais alors le quartier arty d'Angers, sur la rive opposée au chateau. Fallait voir la vue! Au lever, au coucher, au soleil ou sous la pluie, tout semblait surnaturel. Chouette vue qui me consolait de ma vie merdique.
J'avais atteri là deux ans auparavant par exil. Ceux qui furent autrefois mes amis ont sombré soit dans la déchéance soit dans la monotonie conjugale. Plus rien à tirer d'eux si ce n'est une vie sans surprise, le genre de vie que vous menez probablement.
J'étais venu chercher la vie et j'y avais trouvé cet ange à la grâce indomptable. Chacune de nos âme embourbée dans leur abysse repsectif, notre relation n'avait duré que quelques semaines, hautes en couleurs. Et puis chacun était reparti à son destin, sans rien soupçonner. Elle à sa succession de boulots, de déménagements et de mecs, moi à ma longue introspection.
Toutefois, quelque lien restait, une union qui confine au mystique, comme si nos âmes ne s'étaient jamais vraiment séparées.

Et me voilà à Annecy, au milieu des montagnes, à la chercher du regard.

Et la voilà
Dans mes bras
Je suis une plume
Elle est le vent
Qui m'emporte,
Loin.

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