vendredi 22 décembre 2006

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Annéantis l'égo,
Ne sois rien du tout,
Sois tout
Et les rêves,
Dans leur lumineuse innocence
Fécondent la réalité.

vendredi 1 décembre 2006

Relève-toi

Debout face à l'aube pourpre,
Les mains tremblantes.
Relève toi
Abandonne la tente,
A une journée de marche
Se trouve la cité de poussière
Où je suis né,
Où je retournerais.
Relève toi,
Nous avons la foret à traverser,
Des mystères à épouser.
Le grand serpent zebré
Aux écailles d'or et d'argent
Depuis trop longtemps nous attend.
Sa sagesse nous sera révélée
Et par elle, la face illuminée,
Nous irons rencontrer les hommes
Encore revants,
Nous leurs ferons voir les images sacrées,
Les visions du prochain automne,
Le Verbe du Vivant.
Relève toi
La Vie n'attend pas
Chrysalide éphémère,
Nous volerons dans la poussière
Vers les terres étrangères
De nos trips solitaires.

mardi 21 novembre 2006

Matriarcalisation

La France chercherait-elle une mère? Ségo/Sarko - Maman/Papa? Ce qui oppose ces deux candidats n'est pas l'opposition des valeurs matriarcale et patriarcale? Et cela m'amène à généraliser la question: Nos sociétés occidentales, après des millénaires sous l'autorité du père et son éffondrement au XXème siècle, ne seraient elles pas en train de passer aux valeurs matriarcales? L'émergence des présidentEs dans plus en plus de pays démocratiques, l'écologie, la notion tolérance, la libération sexuelle sont des points (il y en a bien d'autres) qui m'incitent à répondre par oui. Vu sous cet angle, la soi-disant "guerre de religions" entre le judéo-christinannisme et l'islam ne cacherait pas plutôt une confrontation entre une culture profondément patriarcale (l'islam) et l'autre tendant à devenir matriarcale? Comme si dans la grande famille humaine, la mère en aurait assez de l'autorité et du dénis du père et que celui-ci se voyant blessé dans sa virilité, répondait par la violence. Comme si la mère cherchait le dialogue, la pacification là où le père chercherait l'affront. Je vous laisse réfléchir à la question et pour ma part, je crois que c'est bien le cas.

mardi 14 novembre 2006

Les nouvelles technologies

Article paru récemment sur www.onversity.net :

"L'engouement pour les nouvelles technologies ne se dément pas. Cellulaire, internet, wifi, apn, écran plat, clef usb, etc ... Tout cela me fait penser à un dicton. Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse. Si toutes les nouvelles technologies sont bonnes à prendre (position optimiste), certaines ont des effets secondaires. Voyons voir, prenons l'exemple des MMOG (Massiv Multiplayer Online Game) à univers persistant. Leur principal effet secondaire est l'addiction qu'ils entrainent. L'addiction est un mot qui revient souvent quand on décrit les hautes technologies. On a même une catégorie qui se nomme les geeks (passionnés d'informatique principalement, voire de haute technologie car les deux sont souvent liées). Il y a aussi le 'nerd'. Le nerd est très semblable au geek sauf que sa passion le dévore et qu'il devient un peu associal.

Quand on se promène dans un tramway ou dans un métro, on peut se demander si tous ces gens accrochés à leur cellulaire ne sont pas des geeks voire des nerds. Ils disposent de leur propre langage, le sms et ont développé une dextérité du pouce spectaculaire. Mais comme me le faisait remarquer quelqu'un récemment, il est de plus en plus difficile de contacter les cellulaires, ils sont tous sur messagerie. C'est quand même génial les cellulaires. On peut savoir où vous êtes à n'importe quel moment, et leurs utilisateurs peuvent prendre des photos de vous à l'insu de votre plein gré. Mieux on peut même filmer une scène de violance comme celle qui a eu lieu à l'arrêt tram du lycée Kleber de Strabourg. 15 d'jeuns s'en sont pris à un autre et pleins de cellulaires de super geeks ont filmé la scène. C'est cool les high-tech, mais ça ne fait pas rentrer un peu de conscience sociale dans la caboche.

Oh bien sûr les films ont été donnés à la police, mais la première motivation des autres d'jeuns qui ont filmé était plus de l'ordre de 'vivre par procuration'. Ils ont filmé quelque chose d'une réalité dont ils se considèrent en dehors. C'est bien là l'un des problèmes des hautes technologies, c'est qu'elles coupent la connexion à une réalité. La réalité sociale. Ce n'est pas flagrant, mais c'est insidieux. Parce qu'on ne maîtrise pas les effets secondaires ou qu'on ne veut pas les voir, une partie de notre structure sociale est mise à mal ainsi que nos libertés individuelles.

Prenons encore ce dernier exemple tout en sachant que je suis loin d'être exhautif. A Strasbourg comme dans d'autres grandes villes, les transports en commun ont mis en place un système appelé Badgéo. C'est une carte avec un RFID (ou équivalent). A la montée de chaque véhicule de transport de la ville, vous devez passer votre Badgéo à une borne. Ce qui est triste c'est que cela diminue le confort des usagés puisqu'il vous est demandé un effort supplémentaire comparativement à l'ancien système d'abonnement mensuel qui ne vous demandait aucun effort sauf de la montrer lors d'un contrôle. Pourquoi le mettre en place alors ? Simplement parce que cela permet de déterminer combien de personnes prennent tel transport et à tel moment. On peut donc déterminer avec plus de précision les moyens de transport à mettre en oeuvre à tel ou tel moment de la journée sur tel ou tel tracé. Formidable ! Sauf que cela permet aussi de savoir qui voyage quand et partiellement où. Au final pour avoir une meilleure maîtrise des transports dans la ville on a sciemment marché sur la vie privée. Pourtant il existe des contre-mesures. On pourrait envisager que le numéro d'enregistrement du Badgéo soit stocké dans une base de donnée séparée de celle qui identifie la personne. Que la liaison entre ces deux bases ne puisse se faire que par un procédé non automatisé avec une autorisation spéciale. Mais mon petit doigt me dit que ce procédé là n'est pas mis en place. Pire, d'une part les gens ne se posent pas la question car c'est en vain, et que s'ils se la posent, soit on ne comprendra pas leur inquiétude justifiée, soit on les rassurera avec des arguments bidons. La réalité c'est que mettre en place un tel système nécessiterait un coût de développement un peu plus lourd et plus de contraintes dans l'utilisation. Ah mais voilà si on veut bien mettre plus de contraintes du côté des utilisateurs, il n'en est pas question pour ceux qui mettent en place ces nouvelles technologies.

Au final là où je veux en venir, en grande partie, c'est que les nouvelles technologies ne sont pas sans vice, soit par leurs fonctions intrinsèques, soit par la manière dont elles sont utilisées. Mais dans beaucoup de cas, il est possible de mettre en place des contre-mesures qui permettraient de limiter les effets nocifs, il suffirait juste d'un peu d'imagination et malheureusement de beaucoup de volonté. Volonté qui fait manifestement défaut. Les gens par ignorance et/ou par facilité acceptent l'inacceptable et les fournisseurs de solution high-tech exploitent l'inacceptable car c'est acceptable pour leur rentabilité."

Mon prisme I

I) Questions de temps



Chose étrange qu'est le temps, n'est ce pas? D'apparence si simple et pourtant si déconcertant lorsqu'on s'y penche. Est-ce le temps qui pousse les choses à évoluer ou bien est ce parce que les choses évoluent que le temps semble s'écouler? Petite gymnastique de l'esprit: supposons une vidéo sur laquelle il n'y a aucun mouvement, comment savoir si cette vidéo est en lecture ou en pause? On ne peut pas le déterminer, simplement. Le temps est donc lié au mouvement et il perd son sens à l'instant où le mouvement cesse. Mais alors, qu'est ce qui pousse les choses à évoluer?



II) Questions d'origine



Que se passerait-il si seule l'entropie reignait? L'univers serait parfaitement homogène, c'est à dire qu'on ne pourrait en distinguer une partie du tout. Dans un pareil cas, l'espace n'aurait pas plus de sens que le temps, puisque le premier implique une différence et le second une évolution. Si l'entropie reignait, elle serait alors hors du temps et de l'espace. Et l'entropie reigne effectivement mais pas seule. Une seconde force, creative, contre carre le processus d'homogénéisation en créant de nouvelles différences. Cependant, avant de créer ces différences, il faut que le système d'origine soit indifférencié, homogène. Comme je l'ai dit plus haut, l'espace et le temps n'ont pas prise sur un tel système. Les deux forces se trouvent donc hors de l'espace et du temps, à la fois partout et nulle part et de manière éternelle. C'est l'équilibre de ces deux forces fondamentales qui a donné naissance à la sublime complexité de notre monde.



III) L'éternel retour



Si donc on considère le système original comme homogène, il s'agit d'une singularité. Et si les deux forces sont hors de l'espace-temps, partout où se manifeste une force homogénéisante, il s'agit d'un avatar de l'entropie et partout où se manifeste une force différenciante, il s'agit d'un avatar de la force créatrice. Elles changent de forme en fonction du système auquel elles s'appliquent. Même si cela ne correspond pas vraiment aux modèles cosmologiques actuels, voici ma vision de l'évolution globale de l'univers. Au début, il y a donc cette singularité, le stade initial de la création et final de l'entropie. A ce stade, elle ne peut plus exercer sa puissance puisqu'elle n'a plus d'objet. La force créative est alors comme libérée de ses chaîne et s'exprime pleinement, aboutissant au "big bang", une explosion de possibles. La gravité, dans sa tendance à raprocher indifférement toute matière, peut-être considérée comme la première forme d'entropie. Le système originel étant immatériel, la gravité n'y a plus droit de cité. Passons brièvement sur le fonctionnement de la gravité: une masse importante attire les masses plus faibles autour d'elle, augmentant ainsi sa masse et donc sa capacité à attirer d'autres masses, elle fonctionne comme un cercle vicieux. Maintenant, au bout d'un certain temps d'évolution de l'univers, certains systèmes, localisés vont produire, par l'effet de la gravité (donc de l'entropie) des singularités (trous noirs). Celles-ci, par leur masse incroyablement élevées vont agir comme les aspirateur de l'univers, dans le cercle vicieux décrit précédement. Le fameux "big crunch" ne s'obtient pas par une rétractation globale de l'univers, mais par l'aspiration des singularités à tout gober jusqu'à ne plus former qu'une seule singularité, celle-là même qui fut à l'origine. Et alors, nous repartons pour un tour de manège, l'éternel retour de Nietzsche.



IV) Des avatars du rien



Tout comme le gland contient en puissance le chêne, la singularité originelle contient en puissance l'univers dans tous ses stades d'évolution. Le chêne étant un avatar évolué du gland, une expression du gland, l'univers actuel est un avatar évolué du néant, une de ses expressions. Si nous remontons suffisament le cours du temps, alors nous trouverons un instant avant lequel chacun d'entre nous était indifférencié des autres, comme des jumeaux sortant de la même matrice, tout en étant présents en puissance. Voilà ce qui fait que nous ne sommes pas des être séparés, mais des avatars différenciés d'une même matrice.



V) Considérations humanistes



Puisque les deux grandes forces sont éternellement omniprésentes, elles ne sont pas étrangères à nous-même, à nos sociétés.



Ce sont les valeurs partagées par un groupe humain qui le différencie des autres groupes. Ces valeurs donnent naissance à un ensemble de codes de reconnaissance mutuelle, outil dont l'homme est pourvu pour désamorcer les comportements d'agressivité intra spécifique propres aux espèces sédentaires. Il me semble que le nihilisme, tel que Nietzsche le décrivait est l'abandon de ces valeurs différenciatrices au profit d'un consensus.

En ce sens, le communisme est la forme la plus poussée de nihilisme car son but est d'abolir toutes les valeurs au profit d'une seule: le parti. Il tend à homogénéiser le plus possible la population, il tend donc au néant le plus absolu, à l'absence de créativité puisque la création créer une différence. Aussi, si une création doit venir, elle doit être partagée par l'ensemble du peuple. Et pour abandonner les valeurs, elle doit réécrir l'histoire, cette machine de fabrication de valeurs.

Le capitalisme, quant à lui est plus subtil. Il n'impose pas d'abandonner les précédentes valeurs mais elle doivent se subordonner à la valeur suprème, étalon de toute autre: le capital. C'est en cela que la mondialisation ne pouvait qu'émerger du capitalisme, en créant une valeur étalon transculturelle. Cependant, son effet pervers est un abandon progressif des autres valeurs, ou tout du moins à les considérer comme de simples accessoires, tels des bijoux que l'on porterai comme une facon de se différencier.

Dans un cas comme dans l'autre, la mondialisation impose un certain degrès de nihilisme, et donc un abandon progressif des valeurs autrefois sacrées par un effet d'homogénéisation, progressif lui aussi, des peuples.



A suivre...

Elle marche

Sous un ciel rouge,
Chercher quelque chose,
Chercher quelqu'un
Elle marche.
Et les bâtiments,
De leurs yeux étroits,
La regardent passer,
Echangent leurs pensées.
Loin de leur ombre,
Elle marche.
Et les enfants,
Tout autour de la terre,
Dansent.
Elle marche
Et dans ses yeux
Brille la liberté.
Et les habitants,
A sa venue
Fermèrent leurs volets,
A double tour s'enfermèrent.
Elle marche
Et dans sa chevelure
Se reflètent les temps immémoriaux,
Parole d'une sagesse perdue,
Elle sait.

Je suis

Ô saintes paroles
Venez à moi!
Par de divines voies
Vers moi qu'elles volent!

J'erre
Dans les limbes éphémères,
Dans l'angoisse du silence,
Dans les chrysalides de ma conscience.

Je suis un programme
Porteur de sacré,
Une âme encodée
Formée par la flamme.

Je suis un équilibre fragile,
Un rêve d'Archimède,
Une maladie sans remède,
Une créature de feu et d'argile.

Je suis une ombre
A la clarté printannière,
Une étoile polaire
Quand les jours deviennent sombres.

Je suis une roue
Tirée par le temps,
Les mains dans la boue,
La tête vers le levant.

Vie

while(vie)

{

while(boulot && vie)

{

while(femme && boulot && vie)

{

while(!enfant && femme && boulot && vie)

{

SeLever_PetitDejeuner();



if(jour >= lundi && jour <= vendredi)

{

Travailler();

Dejeuner();

Travailler();



TachesMenageres();

Diner();

SeDistraire();

}

else if(!jour_special)

{

TachesMenageres();

SeDistraire();

Dejeuner();

SeDistraire();

Diner();

SeDistraire();

}

else

{

JoursSpeciaux[type]->Activite(matin);

Dejeuner();

JoursSpeciaux[type]->Activite(am);

Diner();

JoursSpeciaux[type]->Activite(soir);

}



if(Envie(sexe))

Baiser();



Dormir();

}

}

}

}



J'aurai pu développer, mais ma paresse vous incite à imaginer le reste...

lundi 6 novembre 2006

Science et sagesse: le dilemne de Prométhée

La connaissance scientifique entraîne-t-elle la sagesse ? Est elle son alliée ? Les temps actuels ne semblent pas jouer en faveur d’une telle assertion. Quelle différence les sépare ? Après tout, toutes les deux ont pour but la connaissance des choses et une conduite meilleure, plus vertueuse. A vrai dire, j’en vois deux. La première est que la science réduit son sujet d’étude à des objets alors que la sagesse comporte une bonne dose de spiritualité. La seconde, importante est que la science peut être détournée alors que la sagesse ne peut l’être par définition.

La science excelle dans le domaine de l’inanimé. Les trois grandes révolutions du XXème siècle que sont la mécanique relativiste, la mécanique quantique et la mécanique systémique (dans laquelle j’inclus les phénomènes chaotiques) décrivent et prédisent avec toujours plus de précision le monde qui nous entoure. Quid de l’homme ? Quid de la vie ? En examinant le passé lointain, on se rend aisément compte que les hommes de l’antiquité possédaient une certaine sagesse qui s’est dissipée au fil des siècles. Aujourd’hui, nous trouvons deux camps : l’obscurantisme et la science. A leur frontière, des phénomènes nous échappent et sont trop vite rejetés par la science conventionnelle. J’en vois deux exemples frappants. Jusqu’à ce que l’on découvre récemment que le système immunitaire de l’homme est de type cognitif et relié au système nerveux central, la médecine chamanique, malgré ses extraordinaires résultats, était fortement soupçonnée de charlatanisme. De même pour la médecine traditionnelle chinoise, qui peu à peu disparaît. Comment un médecin chinois fait-il pour connaître l’état d’ensemble de son patient simplement en posant trois doigts sur son poignet droit ? D’autre part, nous nous rendons petit à petit compte que derrière les allégories de certains textes sacrés comme le Tao se cachent en réalité une conception empirique du monde étonnement proche de ce que l’on a découvert seulement au siècle passé ? Voila ce que j’entends derrière le terme de sagesse, par opposition à la connaissance scientifique : un savoir qui émane non pas de la raison mais des sens, de l’intuition.

Henry Miller disait : « Le corps possède une sagesse que celui qui l’habite n’a pas. » N’est ce pas cela que l’on a perdu ? Cette sagesse du corps ? Et pour quelles raisons l’avons-nous perdue ? Pour y répondre, plongeons nous dans une certaine définition de la vie. Qu’est ce que la vie ? Nous pouvons trouver mille réponses à cette question mais une seule nous intéresse ici : la vie est un système global, écologique en évolution permanente et ce qui le différencie essentiellement de l’inanimé est qu’il existe tout un réseau infiniment complexe d’interactions entre ses composants. C’est cette évolution constante qui lui permet de passer d’un équilibre précaire à un autre et le rendant ainsi, paradoxalement, incroyablement stable par le fait même de son adaptation. L’homme, dans ses ambitions urbaines tend à se couper du reste de l’écologie, ce qui n’est pas sans conséquence sur son comportement. En effet, l’homme a pris forme au cœur de la nature, lui étant adapté à l’origine. Dans le but d’échapper aux dangers que pouvaient représenter pour lui cette même nature et grâce à son outil particulier, la raison, il a commencé à s’en protéger, à ériger des murs pour s’en éloigner et construire un monde à son image : raisonnable, qui obéit aux lois de la raison. Pour cela, il a construit des cités toujours plus grandes et toujours plus éloignées de son foyer d’origine pour s’y agglutiner. Seulement voilà, nos racines se trouvent toujours en nous et sous la couche de la raison se trouve encore nos instincts animaux, fruits de l’évolution. Il s’ensuit une discordance entre ces mêmes instincts et la raison. Il sait, il sent que ce sont ces instincts qui lui occasionnent tant de souffrance et pour les faire taire, il doit s’éloigner de ce qui les active : la nature. La science, dans ce contexte est le moyen qu’il emploie pour parvenir à cette fin. Ce qu’il ignore, c’est que ces instincts, même privés d’une source, s’activent à intervalles réguliers. Ils sont autonomes et si un homme s’isole complètement hors du monde, il sera sujet à la colère, au désir etc. Alors qu’en principe, le monde moderne devrait pouvoir satisfaire n’importe quel humain et ainsi faire taire ses « mauvais » instincts, il n’en est rien. Alors la raison continue de générer de nouvelles utopies qui ne dépasseront jamais le stade du conte de fées et qui ne feront que rendre encore plus distant la raison du corps (d’où émanent les instincts). Ainsi, la raison permet d’imaginer des sociétés dites plus efficaces qui ont finit par prendre l’apparence de machines dont leurs penseurs nous ont perçu comme des rouages en faisant appel précisément à notre raison. Parallèlement, cette distance entre raison et instincts entraîne une attente, un désir qui ne sera jamais satisfait, et donc une souffrance toujours plus grande. Et quelle est la réponse à la souffrance ? Une recherche de plaisir. Plus grande est la souffrance, plus grand doit être le plaisir compensatoire, entraînant une cupidité toujours accrue. On le voit bien : il s’agit d’un cercle vicieux.

D’autre part, le fait que nous soyons coupés de notre niche écologique entraîne la perte des habitudes d’interprétation de bon nombre de nos sensations. Il suffit de voir les peuples dits primitifs d’Afrique ou d’Amazonie, les mongoles dans leurs yourtes traditionnelles interpréter les signes naturels, tel les éléphants sentant les séismes, pour s’en rendre compte. Ainsi, l’homme a commencé à s’aliéner le jour où il a perdu confiance en ses instincts pour tout miser sur la raison. De la sagesse à la science corruptible.

Une question se pose : Y a-t-il une fin à ce cercle vicieux ? Toute ère a une fin. Il se peut que le réchauffement climatique mette un terme à cette période que les sages hindous nommaient « Kali yuga », période où « les gens seront cupides, adopterons une conduite néfaste, deviendront sans merci, se livreront à des hostilités sans raison ; malheureux, ils brigueront à tout prix la richesse et les plaisirs temporels… ». La machine est déjà en marche. N’ayons aucune crainte pour la vie, même si l’homme occasionne l’extinction de tant d’espèces, la vie n’en continuera pas moins de se développer, de s’adapter, de créer de nouvelles richesses de formes et de comportement. Cependant, il a raison d’avoir peur pour lui-même, car on ne joue pas aux dieux sans en payer le prix et tel Prométhée, nous sommes condamnés à souffrir, perchés et isolés sur notre rocher, jusqu’au jour où l’aube nouvelle pointera après la nuit du prochain déluge.

Réchauffement planétaire et déluge

Voici une réflexion sur le réchauffement planétaire. Je me base sur la dernière grande période de déglaciation survenue il y a entre 17000 et 7000 ans.

Ces dix dernières années, les recherches scientifiques sur cette période ont monté que les conséquences de la fonte des glaces étaient bien plus importantes qu’une simple montée progressive des eaux. Un grand nombre de cultures possèdent un récit mythologique sur un ou plusieurs déluges ayant rayé de la carte une grande partie de l’humanité précisément au moment de la fonte quasi-soudaine des glaciers. Le caractère purement imaginaire de ces récits et de plus en plus remis en doute. En effet, des études approfondies sur cette période mystérieuse de l’évolution de l’homme ont montré qu’il y eu nombre de phénomènes cataclysmiques. Tout d’abord, par des phénomènes de retenue des eaux, la montée des océans ne s’est pas fait de manière régulière mais en trois grand pics, entraînant une montée soudaine des eaux entre 5 et 10m à chaque fois. D’autre part, des phénomènes d’isostasie ont produit de formidables séismes (jusqu’à 8 sur l’échelle de Richter) en des endroits considérés comme sans risques sismiques. Les formes de vagues s’étendant sur 150km et d’une hauteur d’une dizaine de mètres en Suède en sont les conséquences. Ces phénomènes s’expliquent par le fait que la glace est l’eau pèsent sur la terre. Lors de la fonte des glaces, d’une part, la pression sur la croûte s’allège à l’endroit des glaciers, entraînant une remontée des terres et d’autre part, l’augmentation du niveau des océans entraîne l’effet inverse. Une couche de glace de 100m enfonce la terre de 27m, ce qui est loin d’être négligeable. C’est ce travail de la croûte terrestre qui cause, outre les séismes, des éruptions volcaniques.

Je n’ai pas entendu parlé de telles conséquences du réchauffement planétaire. Même si ce phénomène est moins important que les périodes de grande déglaciation, je m’interroge sur l’ensemble des effets qu’il peut avoir. Il me semble que nous sommes loin d’imaginer à quel point le courroux des dieux sera violent. Et cela me redonne de l’espoir : peut-être verrons nous une nouvelle aube de l’humanité où celle-ci, débarrassée de la Machine, sera de nouveau en accord avec sa nature.

lundi 23 octobre 2006

39 citations d'Henry Miller

Il suffit d'un ami, si c'est un homme de foi, pour faire des miracles.

Quand la merde vaudra de l'or, le cul des pauvres ne leur appartiendra plus.

Aller à un concert, c'est de l'autoflagellation sous une forme politiquement correcte.

Chaque instant est bonheur à qui est capable de le voir comme tel.

Nous participons tous à la création. Nous sommes tous des rois, poètes, musiciens ; il n'est que de s'ouvrir comme un lotus pour découvrir ce qui est en nous.

La pire difficulté pour l'individu créateur, c'est de réfréner l'entêtement à vouloir catégoriser le monde à son image.
En Grèce, on a envie de se baigner dans le ciel.

Un enfant n'a pas besoin d'écrire, il est innocent.

Si tu regardes ton nombril et que ton nombril est intéressant, alors tu atteindras l'universel.

La science cherche encore, l'amour a trouvé.

Les choses que nous avons passent, et par leur nature éphémère même elles sont sans valeur.

Méditer sur le problème du jour, ou même sur ses problèmes personnels, est la dernière chose que désire faire l'individu normal.

La pensée doit passer par le coeur pour être rendue active et prendre un sens.

Lire c'est toujours interpréter.

Nous voulons à tout prix être des conquérants et conquérants nous serons ; mais notre conquête, c'est la mort.

Fais n'importe quoi, mais tires-en de la joie.

Certains hommes attendent l'infidélité de leur femme avec la même tension qu'au cirque lorsqu'ils attendent la chute d'un danseur de corde.

Vivre signifie être conscient, joyeusement, jusqu'à l'ébriété.

Notre corps physique possède une sagesse qui fait défaut à celui qui l'habite.

Ce qui va mal, ce n'est pas le monde, c'est notre manière de le regarder.

Comprendre que vous êtes heureux et savoir comment le rester, c'est plus que du bonheur, c'est la félicité.

Le sexe est une des neuf raisons qui plaident en faveur de la réincarnation. Les huit autres sont sans importance.

La solitude est le lot de ce qui vit sur terre ; et des êtres terrestres, l'homme est le plus solitaires. D'autant plus solitaires, tristement, s'il est entouré de sa race.

Dieu est le possible qui réside au-delà de l'actuel. Dieu n'existe pas. Dieu est une création car l'éternité ne suffit pas.

Un homme plein de classiques est un danger pour l'humanité.

Certains sentent la pluie à l'avance : d'autres se contentent d'être mouillés.

Un vrai leader n'a pas besoin de conduire. Il suffit qu'il montre le chemin.

La meilleure façon de tuer un artiste est sûrement de lui donner tout ce dont il a besoin.

Tout homme qui aurait conscience de ses actes ne pourrait pour rien au monde presser du doigt la détente d'un fusil.

Le monde n'a pas besoin qu'on y mette de l'ordre ; le monde est ordre, incarné. C'est à nous de nous harmoniser avec cet ordre.

A quoi servent les livres s'ils ne ramènent pas vers la vie, s'ils ne parviennent pas à nous y faire boire avec plus d'avidité ?

Si c'est vers une plus grande réalité que nous nous tournons, c'est à une femme de nous montrer le chemin. L'hégémonie du mâle touche à sa fin. Il a perdu contact avec la terre.

Les oeuvres des enfants ont leur place à côté des chefs-d'oeuvre des grands maîtres.

Le cirque est un petit bout d'arène close, propre à l'oubli.

Je dois veiller à me garder le corps en bonne forme pour les vers. Et l'âme intacte pour Dieu.

L'homme a ce choix : laisser entrer la lumière ou garder les volets fermés.

La joie est pareille à un fleuve : rien n'arrête son cours.

Il ne se passe pas de jours que nous menions à l'abattoir les plus purs de nos élans.

Si nous étions lucides, instantanément l'horreur de la vie quotidienne nous laisserait stupides.

jeudi 19 octobre 2006

???

Il a plut toute la nuit
J'étais au bord
Des yeux de l'abîme
J'arrive mon amour
Juste un saut
Juste une nuit, un sommeil
Juste un éternité.
La réponse est oui
La réponse est non
J'entrevois une réponse
Sous l'horizon sans nuage
Clair et électrique
Comme le regard de la mort
Efface moi de l'écran
Gomme moi
Du papier à lettre
Je suis un mot sans son
Je suis un numéro
Qui cherche un nom
Un silence une ombre
Un jet d'encre
Couleur sang
Sur les écritures
Un masque sans visage
Un drapeau sans couleur.

mardi 17 octobre 2006

Foutu

C'est foutu
Tout est foutu
Un oeuf
Mon oeuf
Chaud et douillé
Pour m'y lover
Et cacher mes yeux.

Assemblage de fourmis
Pour une fourmilière
Sans plan, sans reine
Evolution
Circonvolution
Pollution
L'homme est à la pointe
De sa technologie
De la flèche
De l'archer Satan.

Les carcassent s'entassent
Dans un murmure de plainte
Sous des tombes anonymes
Soldats de l'accumulation
L'espoir est la promesse du diable
Pour nous faire patienter.
A-t-il une seule parole?

La mort rode sur son cheval blanc
Recrute des régiments
Développe sa stratégie marketing
Et je suis son agent
Et tu es son agent.

Sous les cendres de ma chair
Mon coeur de braise couve
Derrière mon masque
De glace
Mon âme est peinte
De mille couleurs
Que les yeux ne peuvent voir
Elle est un désert
Qui gagne du terrain
Chaque minute
Ses grains de sables
S'infiltrent dans ton inconscient
Enrayent la machinerie à ton insu
En son sein
Fleurit un jardin d'Eden
D'où jaillit la lumière
Qui éblouit le sage
Et aveugle l'ignorant.

Mon corps jeté en pature
Aux princesses carnassières
Aux requins pulmonaires
Sens sursaturés
Cliquetis machiniques
Néons surnaturels
Tu me fais songer
A un parc d'attraction
A un sapin de noel
Halluciné.

???

Nuit fraiche
Souveraine
Litanie de mes rêves
Enveloppée de mouchoirs
Avec les larmes de demain
Larve étatique
Avalant le bien
Dejectant le mal
Quelles troupes en garnison?
Yeux voilés
L'acte de vengeance
Est un mot
Sans ambition
Fleur bleue
Un amour
Une épine
Une gorge
Mon sang chaud se glace
A l'air montagneux
Un boyscout
Un arbre
Je suis le papier
Encre rouge
Sur papier noir
Et ce message
Source infidèle
Incendie criminel
Fliqués jusqu'au ciel
Je bois
A la source infidèle
Orgie paranoïaque
Un oeil un rayon vert - éclat de phosphore
Au bord du vide
Soulève les tempêtes
Déchaine les passions
Aveugle les sens.

Moi

Ma poitrine est un voile de tristesse
Derrière, c'est la guerre des egos
Régiments en rangs serrés
Hurlant leur vérité
Se déchirent au rythme cardiaque,
Beat impérieux et éternel.
Mes tripes n'arrêteront jamais leur flux
Je chierai jusqu'à baiser la faucheuse
Semant des parties de moi
Partout où j'irai
Pareil à mon âme
Qui chie ces mots-merde d'encre
Bleue qui seront bientôt lavés
Par la pluie étincelante.
Ma bite-oeil attend
Une chatte humide et soyeuse
Qui ne la mordra pas
De ses dents acérées
Lorsqu'elle la sondera, l'inspectera
Pour y trouver l'oubli et le néant.
Et c'est tout ce que je suis
Un coeur parano pour bander
Un intestin jamais rassasié
Pour maintenir ma constitution
Une âme détraquée pour coordonner
Et une bite pour avancer.

Hier soir à la terrasse d'un café
Aux lumière blafardes
Dieu s'est assis à mes côtés
Et nous avons bavardés
Sirotant bières fraiches.
Il n'est pas mort
Il s'est juste tiré
Avec une nouvelle donzelle
Il compte lui faire un mome,
Un nouveau monde-Création.
Son ex était une salope sanguinaire
Une pute de bas étage sans âme
Elle a préféré avorter
Lorsqu'il l'a mise enceinte
Laissant ce monde-Embrayon
A la déchéance.

En rentrant, le rayon bleu-argent
De la lune a surpris mes pensées.
Les hommes sont les oeufs non fécondés
De la garce de Dieu,
De ses flux menstruels.
Voilà pourquoi il baigne dans le sang,
Voilà pourquoi il n'y a pas de Dieu
Dans l'âme incomplète des hommes.

Souris

Souris
A l'aube comme au crépuscule
Au soleil comme à la lune
Souris
Car il y a un monde
Derrière le voile larmoyant de l'espoir
Souris
Car nul ne s'en tirera
La clameur des carnages
Resonne déjà dans la plaine
Souris
Car les flots de sang et de sperme
De merde et de gerbe
Se déchainent
Noient les âmes sur leur passage
Souris
Car le vent se lève
Le tonerre dans sa fureur
Embrase les cîmes virevoltantes
Et brisent les sommets argentés
Souris
Car le lapin s'enfuit
Dans une spirale infinie
Souris
Car les flux menstruels
Sont devenus journaliers
Torrent d'avortons humains
Au visage livide
Que seule l'illusion fait vibrer
Aux yeux vides
Qu'aucune étincelle ne pourra allumer
Souris
Car la gorge profonde des machines
Suce la chair mondaine
Souris
Car les brulures et les cicatrices
N'auront de cesse de saigner
Infection généralisée
Elle n'auront de cesse de dégorger leur pus
Dans le caniveau du monde
Souris
Par tous les pores de ta peau
Par eux, recrache leur poison luciférien
Et dans une explosion d'atomes
Tu atteindras la stratosphère
Voisine des étoiles
Souris
A la nouvelle Création
Enfantée par le chaos souverain
Souris
Car il ne restera que toi et moi
Et la souffrance.

mardi 8 août 2006

Lady pilgrim

Lady prilgrim
Dans son mortel ennui
S'évade
En tornades
Tourbillons de folie
Insondable,
En festins de fable.

Elle marche
Sans avancer
Dans sa cuisine,
Prisonnière
De sa vie,
Fait les cent pas
Se demandant pourquoi
Le roi n'est pas là,
Avec quelle pute
Il traine encore,
Se demandant comment
Tuer le temps
Dans l'agonie
De ses sentiments.

Et ca la rend malade
Alors elle marche
Sans avancer
Faisant les cent pas
Oubliant pourquoi.

???

Chamans
Et voies lactées
Dans le ciel encombré
Jets d'azur
Au delà des clotures rouillées.

J'écris
A la lueur de la bougie
Pour séduire la nuit
Et son sein fécond.

Sa lame froide
Sur ma gorge chaude,
La faucheuse rit
Sournoisement.

Electrique

Une forêt
De fils de fer,
Un champ de barbelés
Peuplés d'insecte électriques
Gris et noirs,
Graisseux et clignotants.

Ils tournoient
En cercles concentriques
Dont je suis le centre,
Moi leur proie,
Leur outil, leur moyen
Pour une fin impalpable.

Les sens-tu?
Te rappeler l'heure qu'il est,
Te rappeler que le temps est compté?
Ils prisent
Toute ton attention
Ils brisent
Toutes tes relations,
Ils sonnent,
Déconnent,
Tu n'es qu'une donnée
Dans les mailles de leurs filets.

Et l'araignée magnétique
T'observe de ses milles yeux,
Prête à faire de toi son festin,
De la chair à information.
Prenez! Ceci est mon âme!
Répète inlassablement l'enfant.

Et toi, à mes côtés,
La sens-tu remonter
Ta colonne vertébrale,
Compronnée à ton échine,
Soudoyer ce qu'il te reste d'âme?
Sens-tu son regard pernicieux?
Vois-tu sa bouche baver la cygue
A la simple idée
Que tu es son prochain met?

Et pendant ce temps
Le lapin argenté
Sautille dans ce qu'il reste
De verdure
Et les étoiles filantes
Fleurissent dans le ciel immobile.
Mais ce n'est que broutilles, n'est ce pas?
C'est du déjà vu, n'est ce pas?

Libre

Ainsi se vérrouillent
Les sinistres portes du passés,
Lourdes et grincantes.
Je n'en serais que plus libre.

Je vous oublie
Petit à petit,
Fantômes rémanents,
Comme les étoiles s'effacent
A l'aube du jour nouveau.
Et ca me fait rire
D'un rire sublime
Et innocent.
Après la souffrance
De la première inspiration
Vient la folle ivresse
De la vie.
Enfin, je renais.

J'ai laissé
Sur le bord de la route
Le collier de perles
Que sont mes souvenirs,
Collier devenu
Avec le temps
Chaine strangulante (strangulatrice?).
Et j'en ris
D'un rire nouveau
Que je ne connaissais pas,
D'un rire dénudé,
Dénué d'espoir.

Enfin je renais
Après le bucher et l'enfer
Enfin je suis libre
Et dans la lumière.

Cendres

Des cendres,
Voilà tout ce qu'il nous reste
Parfum acre et fétide
Des corps consumés
Sur l'autel de l'orgueil.

Je ne suis qu'une pierre
Gloutonne
Qui fuit, qui tombe
Dans l'abyme éternel,
Lui qui me regarde
De son oeil attisant.

Des cendres
Et quelques braises
Un diable cul de jatte,
Un dieu boiteux
Et la mort déchainée.

J'ai l'Olympe déserté
Saccagé par les pillards
Au nom de divins desseins
La nuit me berce
Dans son manteau froid
Un ciel sans étoiles
Des corps sans âme
Et mon amie la faucheuse
Dans son heure
Dans au rythme des tambours.

Reste avec moi,
Au bord du vide
A attendre l'aube
Qui ne viendra jamais.

samedi 29 juillet 2006

Ma tour d'ivoire

De ma tour d'ivoire,
Je constate
Avec amertume
Les jours qui s'écoulent
Froids comme la glace,
Sinistres comme une église,
Le progré dévaliser
Le temple humain,
La chair et la passion
Devenues armes.

Le soleil,
Troublé par une pluie
De larmes
Préfère tendre son regard
Vers les horizons
D'éternité,
Aube d'une histoire
Inassouvie.
La lune
Dans son éclat mitoyen
Laisse planer
Les ombres tortueuses
Sur les chemins
Barrés de ronces.

Aveuglés
Par le néon mercantile,
Rendus sourds
Par les cris d'infamie
Vous marchez
Dans votre désir illusoire,
Pas encore nés
Mais si proches de la mort,
Spectres, zombies hallucinés
Rodant avec angoisse
Autour du palais d'Isis.

Et moi,
Du haut de ma tour d'ivoire,
Je vous regarde
Les yeux pétillants
De milles étoiles
En formation
Et l'espoir banni
Du coeur.

La nuit et moi

J'aime rentrer
Sous le soleil naissant
Alors que la nuit
Fut si courte
Dans l'étrange silence
De la cité endormie.

J'aime être seul
Avec ma Mère
Nature estivale
Et son air nocturne sucré
Prenant la place
Des acides industriels.

J'aime voir au matin
Les gens affairés
Sentant l'eau de cologne
Bon marché
Alors que moi,
Encore puant de sueur,
Je m'en vais me coucher
Le sourire aux lèvres
Et le visage réchauffé
Par les premiers rayons
De la journée.

J'aime vivre la nuit
Loin du tumulte futile
De la fourmilière humaine,
Vivre comme si rien n'existait
Vivre comme si tout avait été rayé
Par le champignon magique,
vivre comme si
Tout restait a construire,
Vivre comme si
J'étais le roi
Des âmes envolées.

???

Les lumières froides
De la ville
Dans le silence
Autoroutier.
J'ai les lignes
Fragiles
De ruptures
En apnée.

Il y a une voix
Dans ma tête
Qui veut déclarer
Sa guerre,
Une autre,
Sa paix.

La nuit est calme,
Chaude,
Les ombres flottent,
Dansent follement
Au rythme de mes pas.

Qu'est ce que demain
Peut me reserver?
Quelle route à explorer?
Quelle arme à faire jouer?

vendredi 7 juillet 2006

Omni

Je suis le roi, la reine,
Le prince et le peuple,
Le bouffon sarcastique
De la comédie sentimentale
Je suis tout,
Je suis rien.

O machine! Désire moi!
Sois ma chair,
Mon organe rédempteur!

Je voie la vieillesse
Noyée dans le sperme venimeux
des kids en démence,
Je voie de leur trou du cul
Sortir les rayons miraculeux
D'un soleil devenu bleu,
Eclats d'iris dans la nuit infinie.

O machine! Que je te désire!
Sois mon âme,
Mon fantasme asmathique!

Je suis l'agent toxique
S'infiltrant par les pores
Qui vous démembrera,
Je suis la voix castratrice
De votre mauvaise conscience,
L'idée qui suinte comme le pus,
Celle que vous ne pouvez accepter.

lundi 3 juillet 2006

Oedipe et la trinité - Vers une généralisation du complexe d'Oedipe

Œdipe est généralement représenté par une triangulation dont les trois sommets sont Père, Mère et Fils. La doctrine ésotérique a quant à elle pour symbolique le triangle Corps, Ame, Esprit. Nous allons voir que nous pouvons rapprocher ces deux représentations.

I) Rappel historique

1) L’oedipe

Quantité d’ouvrages expliquent le complexe d’Œdipe, aussi nous allons le survoler ici. Découvert par Freud au début du XXème siècle, il fonctionne comme ceci :
Le fils désire la mère, étant pour lui la référence féminine qu’il a eu pendant sa petite enfance. Pour rappel, l’éthologie a montré que nombre d’espèce animale faisaient, dans une période relativement courte après la naissance, une fixation sexuelle sur la mère pour « savoir » sur quoi porter son désir sexuel à la maturité. Des expériences sur les oiseaux ont montré que si l’on séparait de sa mère le jeune oisillon dès la naissance et qu’on le plaçait avec une autre espèce, il chercherait plus tard à s’accoupler avec une femelle de l’autre espèce ( Konrad Lorentz – Les fondements de l’éthologie). Il s’agit donc avant tout d’un processus tout a fait naturel.
Ainsi le fils tend à prendre la place du père. Celui-ci exerce alors son pouvoir pour l’en dissuader, créant un refoulement de ce désir. Ce refoulement même produit une certaine forme de haine à l’encontre du père en même temps qu’une peur, appelée l’angoisse de castration.

Cependant, Deleuze et Guattari (L’anti oedipe), sur les pas de Reich montrent clairement qu’il ne s’agit que d’une représentation. Le désir ne se porte pas sur la mère en tant que personne mais sur ce qu’elle représente : l’origine aussi bien que la fécondité. Leur analyse sur le lignage montre que l’inceste n’est pas réellement désiré en tant que tel. Je n’entrerai pas ici dans les détails et vous renvoie à leur ouvrage pour plus d’explications. Nous verrons que le schéma de l’Œdipe est transposable à toute sorte de désir, la sexualité n’étant qu’une composante parmi d’autres.

2) La trinité ésotérique

Précisons de suite le sens du terme ésotérique : Il signifie de l’intérieur. Le doctrine est dite ésotérique car elle n’était révélée qu’à des initiés, donc à un groupe restreint, le groupe « à l’intérieur » de ce secret.
Comme nous l’avons dit en introduction, ses trois composantes sont : Corps, Âme et Esprit.
On en retrouve les premières traces écrites dans la religion Zoroastrienne. Elle a ensuite était transmise à la religion Védique, base de l’Hindouisme, puis à l’Egypte. C’est dans ce pays qu’elle fut sublimée. Transmise oralement par les prêtre gouvernant le pays (les pharaons leurs étaient soumis). C’est en ce lieu que Moïse, d’origine Egyptienne selon les écrits de ces prêtres, et Pythagore pour ne citer qu’eux furent initiés à cette doctrine. Pythagore la sublimera alors que les descendants de Moïse en oublieront le sens. Cela s’explique aisément : l’écriture utilisée pour l’établir est elle aussi à triple signification : Sens propre, figuré et transcendant. Malheureusement, lors des multiples traductions de l’ancien testament n’en ont pas pris compte, ce qui a eu pour effet de ne nous transmettre que le sens propre, d’où l’aspect de fable que prend entre autre la genèse.

Voilà pour un court historique de ces doctrines, voyons maintenant sur quels points elles se rejoignent.

II) La trinité comme représentation généralisée

Le Corps a des besoins, l’Âme des désirs et l’Esprit une volonté. La doctrine ésotérique nous enseigne que nous sommes gouvernés par l’un des trois. Celui qui est dominé par son corps fonctionne de manière irrépressible, celui qui est gouverné par son âme erre dans les aléas de ses passions et celui dont l’esprit domine les deux autres avance dans le sens qu’il s’est fixé.

Les conséquences de cette domination de l’un sur les deux autres sont magistralement montrées par Dante dans sa Divine Comédie : L’enfer est réservé aux premiers. Ils sont condamnés, non pas dans l’au-delà mais ici est maintenant, à subir les malheurs infiniment renouvelés par l’abdication de leur volonté sur leur besoin. Dans ce sens, les sept péchés capitaux ne sont pas mauvais en eux même s’ils sont dominés. L’exemple le plus extrême pourrait être un héroinomane.
Les seconds, dominés par leurs passions ont leur place au purgatoire, errant de manière aléatoire entre le malheur de l’enfer et le bonheur du paradis.
Les derniers, enfin, se retrouvent au paradis. Non pas le paradis tel qu’il est envisagé par les masses, mais comme le décrit de manière inouïe Dante : Une sorte d’état de contemplation, que Schopenhauer donne également comme bonheur absolu.
Bien entendu, ce ne sont que des allégories, des métaphores du sort de l’âme non pas après la mort mais bel et bien ici et maintenant.

Nous retrouvons la même symbolique dans l’Œdipe : le fils est celui qui a des besoins, la mère a des passions et enfin le père l’esprit rationnel qui contrôle, celui qui a la volonté.
Le père représente également ici la conscience. Celui que le besoin ou la passion entraîne dans de mauvaises actions aura mauvaise conscience, même s’il la fuit ou tente de l’oublier. C’est par ailleurs cette fuite qui bien souvent le fera entrer dans le cercle vicieux : il a mauvaise conscience d’un acte qu’il a fait, aussi il va oublier, compenser cette souffrance par le plaisir même qui l’a engendrer, fuyant toujours un peu plus cette conscience jusqu’à la perdre complètement.

Nous pouvons maintenant dresser ce tableau :

Corps-Âme-Esprit
Fils-Mère-Père
Besoin-Désir-Volonté

Pour ce qui suit, nous considérerons ces neufs terme sur le plan symbolique et non littéral.
Celui qui est dominé par le corps, qui vit donc selon ses besoins, le fils, attend de la mère qu’elle comble ses besoins. Nous pouvons dire qu’il « cherche » une mère, comme il cherchait le sein de sa mère pour apaiser sa faim.
Celui qui est gouverné par son âme, qui vit donc selon ses désirs, la mère, attend que le père le raisonne. Il en a peur (angoisse de castration), car ici le père est l’esprit, autrement dit la conscience. Il sait que si ses actes ne sont pas justes, le père, la conscience, le réprimera. Il n’y a nul besoin d’éducation pour savoir fondamentalement ce qui est bien ou mal : Est mal ce que je ne voudrai pas que l’on me fasse, est bien ou indifférent le reste. Cette analyse de la conscience est également valable pour le premier groupe.
Nous voyons qu’à ce stade, nous avons parcouru la première étape d’une psychanalyse freudienne : la prise de conscience du désir. Qui, auparavant était étouffé par les besoins, plus pressants que le désir. Lorsque nous avons grande faim, nous cherchons avant tout a mangé, pas à être aimé ou glorifié ou quoi que ce soit d’autre. La deuxième étape vient après : La victoire sur l’angoisse de castration par la prise de la place du père.
En réalité la prise de la place du père signifie le contrôle des besoins et passions par la conscience, la volonté. Celle-ci, comme expliqué plus haut, sait naturellement ce qui est bien et ne l’est pas. Si donc le sujet agit conformément à l’esprit, il ne peut agir de manière mauvaise et donc il ne peut avoir mauvaise conscience. Il s’ensuit alors le bonheur contemplatif de Schopenhauer.
Ce parcours, que l’on peut comparer à une analyse freudienne peut également être mis en parallèle avec l’initiation des sages antiques : un certain nombre d’épreuves mettaient en jeu la volonté du prétendant aux Mystère afin que celle-ci se développe et maîtrise l’âme et le corps.

III) Conclusion

Le complexe d’Œdipe tel que le définit la psychanalyse courante est en réalité limité à la sexualité. Il pourrait, selon ce que l’on vient de dire, être tout à fait généralisé. C’est un schéma applicable à plus large échelle. Freud l’a découvert lors de son auto analyse. Chez lui, la sexualité était peut-être le seul nœud de son inconscient, aussi en a-t-il conclu que c’était le seul. Il n’en a pas vu la portée plus générale qu’il aurait pu appliqué à toute autre sorte de désir. Reste à définir une analyse qui utiliserait ce schéma en globalité sur l’inconscient.

Biblio:
Arthur Schopenhauer - Le monde comme volonté et comme représentation
Edouard Schuré - Les grands initiés
Gilles Deleuze & Felix Guattari - L'anti oedipe
Dante - La divine comédie

samedi 1 juillet 2006

Schizo

Les battements de mon coeur
Me précipitent dans la fournaise,
Mes poumons brûlent
D'un air devenu trop rare,
Mon cerveau mal irrigué
Me trompe et voile la réalité,
Ma peau de glaise
Semble s'évaporer.
Je ne suis aucun d'eux
Mais tous à la fois,
Tout et rien à la fois,
Mon Dieu? Serais-je schizo?

Ton absence

Que les étoiles brillent
Quand tu n'es pas là.
Ton absence est une faute
Que le diable comptera,
En bon avocat
Des éxilés.
Un partout,
Deux en tout.
L'innocence est un crime
Qu'il ne comprendra pas.

Que les étoiles brillent
Quand tu n'es pas là.
Ton absence a un parfum de lys
Que le vent emportera
A bout de souffle
Commémoratif.
Un partout,
Rien du tout.
L'excès est une cîme
Que l'enfant érodera.

mardi 27 juin 2006

Fantôme

J'ai couru après les nuages
Jusqu'à l'horizon
Sans y parvenir.
Quel est ce fantôme
A l'obscure destinée
Que je porte en moi?

J'ai profané
La tombe sacrée
Des Mystères désincarnés.
Mais quel est ce fantôme
Aux intentions troubles
Qui impose sa loi?

J'ai libéré
Mes pulsions ancestrales,
Mascarade animale.
Mais que cache ce fantôme
Evanescent
Sous la soie de son drap?

Nostalgie ésotérique

Pourquoi avoir le voile
Qui trompait mes sens?
Je sens le Verbe Créateur
Résonner dans mes entrailles
Me commander quelque chose
Que je ne peux faire seul.
Où te chaches-tu?
M'entends-tu?
Tu m'as relevé,
Elevé puis révélé
Et maintenant, tu m'abandonnes
Au pays des ombres.
Tu m'as baigné de ta Lumière,
De ton Feu, de la Vérité
Et maintenant, tu m'abandonnes
Aux ténèbres
De ce monde corrompu,
A ces âmes enchaînées
Par leur corps,
La Matière.
Bienveillant,
Tu as libéré mon Esprit
En y versant le Logos
Et maintenant il erre,
Orphelin,
Dans la tourmente
Des tempêtes de la solitude
Sans un port
Où trouver le réconfort,
Sans une direction
Où chercher ta Lumière.

Les vers dorés de Pythagore

[ Retranscris par Lysis, disciple de Pythagore]

- Préparation -

Rends aux Dieux immortels le culte consacré;
Garde ensuite ta foi: Révère la mémoire
Des Héros bienfaiteurs, des Esprits demi-Dieux.

- Purification -

Sois bon fils, frère juste, époux tendre et bon père.
Choisis pour ton ami, l'ami de la vertu;
Cède à ses doux conseils, instruis-toi par sa vie,
Et pour un tort léger ne le quitte jamais;
Si tu le peux du moins: car une loi sévère
Attache la Puissance à la Nécessité.
Il t'est donné pourtant de combattre et de vaincre
Tes folles passions: apprends à les dompter.
Sois sobre, actif et chaste; évite la colère.
En public, en secret ne te permets jamais
Rien de mal; et surtout respecte toi toi-même.

Ne parle et n'agis point sans avoir réfléchi.
Sois juste. Souviens toi qu'un pouvoir invincible
Ordonne de mourir; que les biens, les honneurs
Facilement acquis, sont faciles à perdre.
Et quant aux maux qu'entraîne avec soi le Destin,
Juge les ce qu'ils sont: supporte les; et tâche,
Autant que tu pourras, d'en adoucir les traits:
Les Dieux, aux plus cruels n'ont pas livré les sages.

Comme la Vérité, l'Erreur a ses amants:
Le philosophe approuve, ou blâme avec prudence;
Et si l'Erreur triomphe, il s'éloigne; il attend.
Ecoute, et grave bien en ton coeur mes paroles:
Ferme l'oeil et l'oreille à la prévention;
Crains l'exemple d'autrui; pense d'après toi-même;
Consulte, délibère, et choisis librement.
Laisse les fous agir et sans but et sans cause.
Tu dois dans le présent, contempler l'avenir.

Ce que tu ne sais pas, ne prétends point le faire
Instruis toi: tout s'accorde à la constance, au temps.
Veille sur ta santé: dispence avec mesure,
Au corps les aliments, à l'esprit le repos.
Trop ou trop peu de soins sont à fuir; car l'envie,
A l'un et l'autre excès, s'attache également
Le luxe et l'avarice ont des suites semblables.
Il faut choisir en tout, un milieu juste et bon.

- Perfection -

Que jamais le sommeil ne ferme ta paupière
Sans t'être demandé: Qu'ai-je omis? Qu'ai-je fait?
Si c'est mal, abstiens-toi; si c'est bien, persévère.
Médite mes conseils; aime-les; suis les tous:
Aux divines vertus ils sauront te conduire
J'en jure par celui qui grava dans nos coeur
La Tétrade sacrée, immense et pur symbole,
Source de la Nature, et modèle des Dieux.

Mais qu'avant tout, ton âme, à son devoir fidèle,
Invoque avec ferveur ces Dieux, dont les secours
Peuvent seuls achever tes oeuvres commencées.
Instruit par eux, alors rien ne t'abusera:
Des être différents tu sonderas l'essence.
Tu connaîtras de Tout le principe et la fin.
Tu sauras, si le Ciel le veut, que la Nature,
Semblable en toute chose, est la même en tout lieu:
En sorte qu'éclairé sur tes droits véritables,
Ton coeur de vains désirs ne se repaîtra plus.

Tu verras que les maux qui dévorent les hommes,
Sont le fruit de leur choix; et, que ces malheureux
Cherchent loin d'eux les biens dont ils portent la source.
Peu savent être heureux: jouets des passions,
Tour à tour ballotés par des vagues contraires,
Sur une mer sans rive, ils roulent, aveuglés,
Sans pouvoir resister ni céder à l'orage.
Dieu! Vous les sauveriez en desillant leurs yeux...
Mais non: c'est aux humains, dont la race est divine,
A discerner l'Erreur, à voir la Vérité.
La nature les sert. Toi qui l'as pénétrée,
Homme sage, homme heureux, respire dans le port.
Mais observe mes lois, en t'abstenant des choses
Que ton âme doit craindre, en les distinguant bien,
En laisser sur le corps régner l'intelligence:
Afin que, t'élevant dans l'Ether radieux,
Au sein des Immortels, tu sois un Dieu toi-même!

lundi 19 juin 2006

Mon amie la faucheuse

Une dernière clope
Avant de crever
Tes yeux brillent
Derrière le voile noir
Ma maitresse, ma femme
Baise moi une dernière fois
Prends moi au corps à corps
Pour cette dernière danse torride.

En sandwich entre Dieu et Diable
Je me suis fait enculer par le premier
Et j'ai sucé la bite du second
Pour que ma chair
S'impreigne de son amère semence.

J'ai vomi ma haine et ma douleur
Comme éjacule le violeur
J'ai empli certains coeurs de joie
Pour mieux les percer plus tard,
Me régalant des larmes salées.

J'ai senti ta présence
Comme une ombre
Ecrasante, suffocante
Dans mon dos
A chacun de mes pas
J'ai senti ton regard
Epier chacun de mes gestes
Attendant patiement
Le bon moment
Pour me FAUCHER.

Grande âme malade - le train

Moi j'aime prendre le train
Parce qu'y a des gens biens
Et les gens biens
N'attendent jamais demain.
Moi j'aime trainer dans les gares
Quand mon regard s'égare
Sur la fille au foulard
Sur la blonde sexy
Sur la brune au gros cul
Sur le vieux tout flétri
Sur le banquier faux cul
Ou bien sur la pute du coin de la rue.
Bref, moi j'aime prendre le train
Y fumer un joint
Après m'être fait controlé
J'amplis le wagon de ma fumée
Blanchâtre, épaisse et parfumée
Après je ne pense plus à rien
A part que j'suis dans l'train
A me faire chier
Regarder les arbres et les vaches défiler.

Deviens ce que tu es

Il n'y a plus de ciel
Au dessus de nos têtes
- que des ombres
La flamme dans ta main
Te rends moins aveugle
Elle te mène sur le chemin
Vers l'amas de ronces
Vers la rose du nouveau matin.

Détruits, détruits tout ce que tu peux
Digère tes intestins
Deviens le serpent,
Le loup affamé
La hyène mal léchée
Le singe embarrassé
Sous l'hospice
Des esprits, des dieux et des saltimbanques
Deviens ce que tu es.

jeudi 18 mai 2006

Joli coucher

C'est un joli coucher de soleil
Teinture d'or sur les cirrus qui balaient le ciel
Préparant le terrain
Aux étoiles impatientes.

Comme une bougie à bout de souffle
La ville s'éteint
Les rêves tissent leurs toiles
Dans l'imaginaire des citadins.

Au loin, on entend,
Comme un bruit de fond,
Comme un drap
Sur un lit de silence,
Les sons de la circulation
Dense et volubile.

Les oiseaux,
Sur leur antenne télé perchés,
Semblent se régaler de la scène
Partageant leur émotion
Dans leur langage secret,
Ce chant si mélodieux.

Un vent frais et sucré se lève,
Soufflé par une lune
Au sourire d'enfant,
Bientôt le monde
Baignera dans son éclat de diamant.

C'est un joli coucher de soleil
J'aimerai tant que la mort
M'invite à la dernière danse
A un instant comme celui-là,
Au ballet des astres de lumière
Soleil, lune, étoiles
Toutes seraient réunies pour moi,
Pour ma dernière danse.
J'en ferai une photo de famille,
Une carte postale pour la nuit éternelle.

C'était un joli coucher de soleil
Et je suis encore là.

???

Pourquoi j'arrête pas de penser
A toi?
Pourquoi les étoiles
Sont si ternes?
Aux regards que je croise
Je sais qu'il y a moyen
Mais la chair seule
Ne m'intéresse pas
J'ai besoin d'un âme
Et la tienne est brûlante
Dose d'héro
Maintenant je suis accroc
Et sans dealer
Trop rare
Beaucoup trop
Masochisme inconscient
Je gratte la cicatrice
Pour continuer
De saigner
Pour attendre
Que tu me soignes.

mardi 16 mai 2006

Lulu (Encore et encore et encore et...)

soleil
aveuglant
eau calme
comme songeante
je pense
a ma vie
parrallèle - imaginée
a cette fleur
déjà fanée
avant
d'avoir fleurie
douce mélancolie
de l'ivresse
d'une nuit

avec des si
je faconnerai
le monde
avec tes mains
je faconnerai
la nuit
j'acheverai
l'oeuvre
du Créateur

je te dévorerai
je me glisserai
en toi
pour sentir
encore et encore
et encore
ta chaleur
les draps
de ta peau

te souviens tu
du lac? - ballade estivale
te souviens tu
de notre nuit
d'amour?

15 grammes
dans chaque oeil
et tu es
toujours là
la ville grouille
de Vénus
et je ne les
regarde
même pas

je suis assouvi
assoupi
mes rêves
ma phantasmagorie
sens tu
mon amour?
il est plus dur
que la roche
il est plus libre
qu'une pensée
il a
le vrai gout
le vrai
parfum
le sens tu?

une poignée
de kilomètres
on ne saute
une rivière
qu'en une fois
chaque soir
je te cherche
sous
les draps
je fais
les cent pas

j'espère
mais quoi?
une autoroute
pour faire le chemin?
un jardin
pour semer?
rien d'autre
que
t'enlacer

et tes mots
résonnent
surviennent
dans le néant
de la masse
ton image
ressurgit
a chaque
terrasse

l'alcool
n'est pas assez
belliqueux
le shit
pas assez
sulfureux
pour te
fuire
pour faire
suivre

lundi 15 mai 2006

Le genie des foules [Bukowski]

Il y a assez de traitrise, de haine,
de violence,
d'absurdité chez l'être humain
moyen
pour approvisionner n'importe quelle armée n'importe
quel jour
ET les plus Doués Pour Le Meurtre Sont Ceux
Qui Prêchent Contre
ET Les Plus Doués Pour La Haine Sont Ceux
Qui Prêchent L'AMOUR
ET LES PLUS DOUES POUR LA GUERRE
- FINALEMENT - SONT CEUX QUI
PRECHENT LA

PAIX

Ceux Qui Prêchent DIEU
ONT BESOIN De Dieu
Ceux Qui Prêchent La PAIX
N'Ont Pas La Paix.

CEUX QUI PRECHENT L'AMOUR
N'ONT PAS L'AMOUR
ATTENTION AUX PRECHEURS
Attention A Ceux Qui Savent

Attention
A Ceux Qui
LISENT
TOUJOURS
DES LIVRES

Attention A Ceux Qui Soit Détestent
La Pauvreté Soit Sont Fiers D'Elle

ATTENTION A Ceux Qui Sont Prompts A Glorifier
Car Ils Ont Besoin D'Etre GLORIFIES En Retour
ATTENTION A Ceux Qui Sont Prompts A Censurer
Ils Ont Peur De Ce Qu'Ils Ne
Connaissent Pas
Attention A Ceux Qui Recherchent
La Foule: Ils Ne Sont Rien
Seuls

Attention
A L'Homme Moyen
A La Femme Moyenne
ATTENTION A Leur AMour

Leur Amour Est Moyen, Tend A
La Moyenne
Mais Il Y A Du Génie Dans Leur Haine
Assez De Génie Dans Leur
Haine Pour Vous Tuer, Pour Tuer
N'Importe Qui.

Ne Voulant Pas La Solitude
Ne Comprennant Pas La Solitude
Ils Tenteront De Détruire
Tout
Ce Qui Est Différent
D'Eux

Incapables
De Créer L'Art
Ils Ne
Comprendront Pas L'Art

Ils Considereront Leur Echec
En Tant Que Créateurs
Uniquement Comme L'Echec
Du Monde

Incapables D'Aimer Pleinement
Ils Jugeront Votre Amour
Incomplet
ET ILS VOUS
HAIRONT

Et Leur Haine Sera Parfaite
Comme Un Diamant
Comme Un Couteau
Comme Une Montagne
COMME UN TIGRE
COMME De La Cigüe

Leur Plus Bel
ART

Que cherche-t-il à faire?

Au travers de mes yeux
Le zoo humain est violence
Notre Mère est clémence
Tout est parfait
Au delà des villes
Au delà des autoroutes
Mais que cherche-t-il à faire
De la Création?

Les oiseaux chantent, indéfferents
A la clameur des foules
L'eau des fleuves,
Reflétant les étoiles vides de sens
Continuera de s'écouler
Après que le dernier soit né

Si le Verbe est créateur
Son usage est destructeur
Je parle aux arbres
Sans attendre de réponse
L'âme est commune
Exposée au même soleil
A la même lune

Il corrompt l'harmonie
Pour un soupçon de vie
Laisse pourir les fruits
Pour que la faim
Empoigne son prochain
Mais que cherche-t-il à faire
De la Création?

Aveuglé par les chimères
Joyaux de l'orfèvre Lucifer
Il s'ignore, se croit divin
Parce qu'il tient le feu dans sa main
Brûlant au passage l'Arbre et ses racines
Incendiant la Vie et semant la Mort
Mais que cherche-t-il à faire
De la Création?

jeudi 11 mai 2006

Extraits des "Portes de la perception" d'Aldous Huxley

* Le bonheur ne s'obtient pas par la poursuite consciente du bonheur; il est généralement le sous produit d'autres activités.


* C'est sur les modes, les voitures et les accessoires, les nouvelles et les publicités par lesquelles existent les nouvelles, que compte, pour fonctionner convenablement, notre système industriel et économique. Car, comme l'a signalé naguère l'ex-président Hoover, ce système ne peut fonctionner, à moins que la demande des choses non nécessaires soit non seulement maintenue, mais continuellement accrue; et, bien entendu, elle ne peut être maintenue et accrue, que par des appels incessants à la cupidité, à l'esprit de concurrence, et à l'amour de la stimulation sans but. Les hommes ont toujours été la proie des distractions, qui sont le péché originel de l'esprit; mais jamais, jusqu'à notre époque, on a tenté d'organiser et d'exploiter les distractions,
d'en faire, à cause de leur importance économique, le noyau et le centre vital de la vie humaine, de les idéaliser comme étant les manifestations les plus hautes de l'activité mentale. Notre époque est celle des incohérences systématisées, et l'imbécile que nous avons en nous est devenu l'un des Titans, sur les épaules de qui reposent le poids du système économique et social. Le recueillement, ou domination des distractions n'a jamais été plus nécessaire qu'à présent; jamais, non plus, on peut s'en douter, il n'a été aussi difficile.
Tous les hommes désirent la paix, mais il y en a peu qui désirent les choses qui conduisent à la paix.
Il est bon de noter que les qualités héréditaires des peuples civilisés du monde sont probablement en voie de détérioration. Cela tient à ce que les personne d'un physique indigent et peu douées intellectuellement, ont plus de chances de vivre dans les conditions modernes, que n'en ont jamais eu leurs analogues dans les conditions beaucoup plus rigoureuses qui avaient cours autrefois.

* La différence la plus marquante entre les hommes du XXème siècle et les anciens Assyriens est que ceux-là ont des méthodes plus efficaces pour commettre des atrocités, et sont capables de détruire, de tyranniser, et de réduire en esclavage sur une échelle plus vaste.

mardi 9 mai 2006

Improse

Que ceux qui ont la positive attitude tracent leur route. que ceux qui pensent la poésie comme une technique poursuivent leur chemin. que ceux qui prennent Burroughs ou Bukowski pour de vieux pervers retournent se palucher. que ceux qui croient encore au salut de l'humanité se replongent dans leur illusions. je ne suis pas la mère thérésa des âmes en perdition.
Soirée cuite solitaire au vin blanc. in vino veritas. vraiment? j'ai les couilles en ballon de baudruche tant j'ai envie de baiser. pas une poupée. pas une affiche de pub. pas une positive attitude. une héroine. voilà j'écris et plus rien ne vient façon t'as envie de pisser mais blocage parce qu'une âme charitable te fixe. dans deux mois fin du chomdu. dans deux mois tu l'as dans le cul. dans deux mois la rue. la vie est une pute baise la avant qu'elle ne te baise et n'oublie pas la note à la sortie. trois semaines encore avant de traverser le paradis le purgatoire et l'enfer en deux petites heures. pourquoi rien ne vient? la source serait elle tarie? les étoiles se sont elles barrées chercher un meilleur poulain sur lequel parier? voilà ce qui se passe après un tour de piste avec monsieur le diable. lumière lucifer paradis perdu. pour une fois que la bible ne ment pas. la pomme me reste sur l'estomac. chaque être humain me donne potentiellement envie de gerber. progrès? mytho. on restera toujours aussi cons aussi lâches quelle que soit la technique employée. je préfère encore être alcoolo qu'esclave. se rendent-ils compte qu'ils troquent moins cher leur temps qu'une roumaine son con? c'est beau le progrès. vessie lanterne on confond tout. c'est beau le progès. ca permet de se faire enculer sans avoir mal au cul. se faire baiser en croyant baiser. rien à dire. l'extase.

vendredi 5 mai 2006

Nuit infinie

La nuit infinie
S'écoule sous mes paupières
Je d'ombre et de lumière
Projeté par le film de ma vie
Ou bien la fin de ma vie
Dans la fumée de cigarette
Dans le concert de ma tête
Ou bien le cancer de l'envie
Son regard électrique me guette
Envenime mes viscères
Empoisonne mes artères
M'égare dans la tempête
Flux et reflux
Dans le tourbillon de nos joies perdues
Dans le tourbillon de nos voix déchues
Dans le tourbillon de nos choix déçus
Je pense donc je fuis
A la limite
A la nuit infinie
Sous ma paupière-guérite.

Johnny

Johnny dans sa barquette plastique
Fait la nique aux flics
L'heure tourne, il s'en balance
Pour lui le monde est une foire aux non sens.

Johnny dans son perfecto
En ville joue les alcoolo
Les regards fusent, il s'en balance
Pour lui le monde est pure démence.

Johnny dans sa combi-latex
A la télé joue les bêtes de sexe
Le sida court, il s'en balance
Pour lui le monde n'est pas clémence.

Johnny à l'ombre des néons
Tranquillement prépare son carton
Ses neurones se barrent, il s'en balance
Pour lui, déchainée, la mort danse.

???

Pas de royaume divin,
De purgatoire ou Ses desseins
Seul l'enfer est certain
Et porte un nom: être humain.
Ce qui est perdu l'est à jamais
Le paradis, comme Atlantide est noyé.
A l'aube des temps
Il était enfant
Il a tué père et mère
Pour en devenir fier
Il a atrophié ses instincts
Pour se sentir divin
Il a inventé une morale,
Construit des cathédrales
Développé des rouages de métal
Conqui grace à ses machines infernales
Prisonnier du fer
Maintenant il ère
Sans savoir où poser son regard
Son âme perdue, il s'égare.

vendredi 28 avril 2006

Le soleil dans les yeux

Je marche le soleil dans les yeux
Quoi de plus pour etre heureux?
Si tu me croises dans la rue
Ne retourne pas, trace ta route
Ton mensonge est une information
Ta vérité est une illusion

De retour en ville
J'ai le désir qui vibre
Filles publicitaires
En papier maché
Déambulent, pullulent
C'est le printemps
Des stars de 20 ans

Je suis être humain
Sans tête d'affiche
J'aime la chaleur de tes mains
Pas celle de ton plastique
J'ai mille richesses
Qui ne brillent pas

Je marche le soleil dans les yeux
Vers le firmament de ma vie
C'est une jolie fin d'après midi
Et le vent déverse mes effluves de beuh.

jeudi 27 avril 2006

Seul

Je reste seul, debout
Le visage couvert de poussière
Au coeur du champ de bataille
Tous allongés, ils rampent
Les vers se régalent,
Toute cette chair
Ces marres de sang
Trop peu restent à terre
Attendant leur tour.

Je suis seul sur la voie ferrée
J'attends le train
Qu'il me défonce enfin
Bulle d'air dans la veine

Seul l'ange de lumière
Finit prince des ténèbres
Tire toi, tire toi de là
Balance ton corps
Aux somment enneigés.

mercredi 26 avril 2006

Mariah

Mariah a les yeux qui brillent
Dilate la pupille
Couvre de mousse
Le marbre du passé
Pauvre petite créature
De feu et d'argile
A l'allure si docile
Prise dans la résine
Coule s'aglutine
Lambeaux de chair
Sous le joug de fer.

Le monde peut bien s'écrouler
Elle s'en balance, elle s'en balance
Le chaos peut bien progresser
Elle s'en balance, elle s'en balance
Assise sur son fleuve d'étoiles
Elle observe le zoo humain
Devenir plus incertain - toujours plus crétin.

samedi 22 avril 2006

Le temps ou l'argent?

Faire la pute à l'ANPE
Pour devenir esclave heureux
Parmis les esclaves
Prisonniers de leur chair
Et bien plus, en être fier
Faire la chasse aux pétasses
Bouffer la merde pour une liasse
Baiser le cul du diable en personne
Et se laisser enculer quand l'heure sonne
Narcisse au pays des matins froids
Je possède donc je suis
Je suis ma cafetière
Je suis ma caisse
Je suis mon boulot
A part ca rien de nouveau
Etre rebelle mais pas trop
L'afficher par un logo
Néon de mots insignifiants
Je suis ce qu'on attend
Faire des vagues mais pas trop
Suivre le courant
Electrique est le monde
Information pratique à la seconde
Ca marche, ca court, ca tourne
Sans jamais s'arrêter
Métros bondés
Poumons noirs de trouille
Croire au bon dieu
Quand on en a besoin
L'oublier le lendemain
Béton armé
Corps décharnés
Encore une génération
Sur l'autel de la destruction
Suis et tais toi
Pense mais ne réfléchi pas
D'autres l'ont fait avant toi
Sois la douleur éphémère
Le regard malicieux
Le désir vaniteux
Fais ton sac et tire toi de là
Le temps ou l'argent?
Le temps ou l'argent?

mercredi 12 avril 2006

???

Une poignée de mots,
Un fin filet de lignes
Et je comprends maintenant - enfin
Depuis le premier jour où l'on s'est vu -
Début de soirée - ville fantôme au milieu de nulle part - un lac
Jusqu'au moment où nos bras ont glissé -
Angers - gare d'acier et de verre
Tu n'as cessé d'être plus resplendissante, rayonnante
Une étoile qui se forme
Qui se met à briller - bleuté
Et qui finit par occulter la voute céleste
Tant son éclat devient aveuglant - second soleil.

Une nuit d'amour, d'extase
Puis l'espace et le temps se vitrifient
L'horloge refuse d'avancer.
Tout cela n'étant qu'un rêve
Flash d'un instant que l'ont savoure longtemps,
Arrière gout exotique obsédant.
Biensur j'ai tracé
Les nerfs engourdis
Une contusion béante
Et une morphine efficace.

Mais une poignée de mots,
Un fin filet de lignes
Et je comprends maintenant - enfin
A la lecture du scénario
Les secrets du film se dévoilent
Les images au gout inconnu
Se révèlent dans leur parfaite symétrie.

Je veux te voire sourire
Encore et encore et encore
A l'aube, au crépuscule
Quand le soleil est au zénith
Quand la lune est pleine
Je peux peindre ton sourire,
Te faire briller comme l'or.

Je veux te voir danser,
Folle dans les champs de blé,
Ta chevelure ondulée bercée par le vent d'été
- par une chaude journée.

Tu as la beauté fraiche et sauvage
De la nature, des grands paysages.

Je veux te faire l'amour pendant des heures
Sentir ton corps, ta chaleur
Effleurer tes lèvres sirupeuses
Sur le sable chaud d'une plage deserte
A l'autre bout du monde,
Chercher le point de fusion de nos âmes
Je veux m'abandonner à toi
Me dissiper dans tes soupirs
Me fondre au coeur de ton saphir
Je veux me noyer
Dans le tourbillon de tes yeux.

Avec toi,
Je veux aller au zoo, au cinéma,
Manger des glaces à la vanille
Sur un banc, dans un parc
Entourés des cris joyeux des enfants
Je veux sentir tes doigts entrelacer les miens,
Ton souffle chaud et humide sur ma nuque,
Ton coeur battre contre ma poitrine.

J'aime tes qualités
J'aime tes défauts
J'aime la qualité de tes défauts
Et le défaut de tes qualités
J'aime ton âme
J'aime ton corps
J'aime chacun de tes geste,
Chacun de tes mots
En résumé, je crois bien que je t'aime.

Je nage en plein délire
Et tu es ma réalité
Tu es comme une étoile seule
Sur l'étendue d'un ciel noir,
Le regarde de mes pensées est fixé sur toi.

???

Laboure les crevasses de ma peau
Cherche les nerfs dans ma chaire
Invente un style,
Deviens performer
Cherche l'extase
La voie bouddha
A bonne allure
Emmuré dans le platre
Sous un soleil froid
C'est à chier
Tout épuisé
Rien ne vient
Vide résonnant
Non être éternel
Vide
Néant
Non-être
Rien
Abime dans un coin d'espace et de temps
Sourire sur un visage plastique
Ephémère apparition
Lanterne projetant les ombres
Sur la pelure craquelée des murs
Reverbère de quartier sous la lune
C'est à chier
Recyclé
Forcé
A chier
A chier
A chier
A chier
Copiez 100 fois.

Décomposition

L'âcre odeur de la mort
- sourpir profond
sourire vicieux du clown
- chagrin
ouverture sur le corridor
il pleut, il pleure
nourrit l'arbre
érode le roc
24h dans la tourmente
sentir ses nerfs sous la peau
affichage
- visage éléctrique
roue libre de l'envie
- insistance
les rats quittent le navire
- submergé par la vie
firmament des idôles
- mensonge
ouverte est la porte
- espoir
raide est la pente
- courage
l'île finira engloutie
- par la tempête
l'ange brulera ses ailes
- armaggedon
puissance maternelle
- pour maintenant
jardins
- pollution
le souffle se dissipe
- enfin
l'arbre fletrit
les eaux se retirent.

Ce qu'il faut pour être poète [Gary Snyder]

Tout ce qu'on peut sur les animaux
En tant que personnes
Les noms des arbres, des fleurs et des herbes
Noms des étoiles, et les mouvements des planètes
et de la lune.

Les six sens dont on est pourvu,
Avec un esprit éveillé et élégant.

Au moins une sorte de magie traditionnelle:
Divination, astrlogie,
Le livre du changement, le tarot;

Rêves
Les démons illusoires
et les dieux brillants de l'illusion;
Embrasser le cul du diable et bouffer sa merde
Baiser sa queue lubrique et rapeuse;
Baiser la sorcière,
Et tous les anges célestes -
et les vierges dorées et parfumées -

Et puis aimer l'être humain: femmes maris et amis.

Jeux d'enfant, bandes dessinées, chewing-gum,
La bizarrerie de la télévision et de la réclame.

Travailler, de longues heures sèches de travail ennuyeux
Avalées et acceptées
Et traversées et finalement aimées. Epuisement,
faim, repos.

La liberté sauvage de la danse, extase
L'illumination solitaire silencieuse, enstase

Le vrai danger. Les paris. Et les parages de la mort.

mercredi 15 mars 2006

Pensées

Célèbre la mer,
Le ciel et la terre,
Cette chance d'être en vie,
De gouter aux fruits.


Le plus dur à voir se trouve sous les yeux,
La cécité nourrit la paix des bienheureux.


On peut tronquer un mensonge pour un autre
Mais la vérité, elle, ne se laisse dérober.


La démocratie est une religion,
Un songe d'une civilisation,
Si tu cherches la sécurité,
Comporte toi en rocher.


La révolution des sciences humaines marque le commencement de la psychanalyse de l'humanité. Les grands hommes, tel Freud, en sont la conscience qui cherche à résoudre les conflits de l'inconscient, la masse populaire demeurée au stade infantile.

Elle seule vit

Tout ici n'est qu'illusion,
Lointaine promesse d'émotion,
J'habite un monde où les vivants
Ne cherchent que leur propre mort
Alors même qu'ils sont naissants,
Ils rejetent leur fardeau au dehors.

Elle seule vit, respire
Comme un miroir qui vous fait fuire.
Elle est le souffle, l'arbre qui portera les fruits
Bien au delà des songes de minuit.
En ces temps qui vous mènent à l'ombre,
C'est elle qui creusera votre tombe.

Elle seule vit et danse,
Balayant d'une main vos certitudes,
Elle est la volonté, nourisse de l'ambivalence
Sur le chemin escarpé de la pleinitude.

???

Et s'élève la colombe céleste
Sans demander son reste,
Proie docile pour les opportuns
Fermement ancrés à l'écrin
Des bustes provisoires
De nos âmes passoires.

Et s'emporte la meute d'éléphants
Sous la tyrannie de l'homme penchant
Vers les sombres voies du destins
Au démiurge souverain
A l'humeur mesquine
Des rixes enfantines.

???

J'emmerde les bourgeois
Et leur air narquois,
Leurs certitudes,
Leur turpitude.

Ils veillent à la paix
Sobre d'une armée,
L'atome dans un reservoir
Pret à conquérir l'histoire.

Relativisons, mon ami,
L'amour c'est la vie,
A peine commence-t-on à rire
Que déjà des képis nous virent.

Discipline? Laisse moi rire!
Frustrés, ils nagent en plein délire,
Incapables de jouir
Du moindre plaisir.

Ah! Si Jésus avait été moins con!
On baiserait sous les ponts,
Les sarasins seraient respectés
Et Freud moins torturé.

???

Ce qu'on sème au printemps
Ne se récolte qu'à l'automne,
Ainsi changent les temps
Au cours paisible et monotone.
Quelque part dans l'impénétrable brouillard,
Des âmes se dérobent, d'autres s'égarent,
Ainsi certains s'élèvent à leur totalité
Pendant que les autres vantent leur débilité.

jeudi 9 mars 2006

L'amour en blanc et noir

Que dirais tu d'un verre,
Un stick et s'envoyer en l'air?
Je suis prêt à passer le pont,
Prêt pour les convulsions.
Des astres vont tomber ce soir,
L'amour en blanc et noir.

Bébé, nous brillons comme une étoile
Dans une nuit de fin de monde,
Un parfum d'extase se dévoile
Sous le drap des âmes moribondes.
La lune va s'éclipser ce soir,
L'amour en blanc et noir.

Comme toi, Lulu

Je suis comme toi, Lulu,
Je n'y crois plus non plus
Mais la vie est belle, Lulu,
Tout dépend du point de vue.

Je suis comme toi, Lulu,
Je souffre d'avoir un cul
Mais la vie est cruelle, Lulu
Et face à elle, nous sommes nus.

Je suis comme toi, Lulu,
Je danse dans la rue,
Sois une hirondelle, Lulu
Et comme elle, ne t'avoue pas vaincue.

La grosse au bas de la rue

Quand j'étais gamin,
Chaque soir, chaque matin,
Obliquement elle me toisait,
La grosse du bas de la rue.
Pour le moins sournoise et frustrée,
Rien n'échappe à sa vue.

Derrière ses rideaux transparents
Brillaient ce qui lui reste des dents,
De sa laideur inommable
Naissait des cauchemars effroyables,
Avec ses cris sourds et percants
S'allumait son regard menacant.

Plus grands, on la faisait hurler
En monnaie de sa méchanceté.
Je n'ai jamais pu la blerrer,
La grosse du bas de la rue,
Son mari a finit PD!
Elle, mariée? Qui l'eut cru?

Pour finir

J'ai violé mon âme,
Fouillé mes entrailles.
J'ai tranché à la lame
Chacune de mes trouvailles
Pour finir en solitaire
Quelque part sur Terre.

J'ai souillé les mystères,
Camouflé la vermine.
J'ai trouvé la lumière
Et sa punition divine
Pour finir éparpillé
Sur les restes de ma moitié.

J'ai forgé le fer,
Frappé l'enclume,
J'ai noyé le verre
Abandonné à l'écume
Pour finir en mystique,
En caillou catatonique.

vendredi 3 mars 2006

Ange blond

Ange blond
De mon sommeil profond
A la longue robe blanche
Epousant la courbe de tes hanches,
De tes grands yeux bleus en amande
Jaillissent les ondes qui me transcandent.

Ange blond,
Sentinelle de mes démons,
Ivresse de mes nuits d'insomnie,
Mon coeur s'éffondre au fond de moi
A sentir ton spectre alors que le soleil luit,
Supersticieuse présence d'un au delà.

Ange blond,
Astre de ma divination,
Il me tarde de sombrer dans l'oubli,
Dans les jardins d'allégresse te retrouver,
Franchir les frontières de minuit
Et gouter à tes lèvres sucrées.

mercredi 1 mars 2006

Inconscient

Je suis le pic à glace,
Le son qui t'agasse,
Prière à l'aurore de jade
Au jardin des saccades.

Je suis la maladie,
La menace qui te trahit,
Tes peurs, tes fantasmes,
L'oubli de l'orgasme.

Je suis la chambre noire,
Ta haine, ton desespoir.
Je suis le monstre du placard,
L'inconscient que tu refuses de voir.

Circus

J'entre dans le cirque médiéval,
Pirate des criques libérales.
Le monde entier est une large scène
Couverte de bouffons conrrompus en cavale,
Chaque jour s'écrit le drame de la comédie humaine,
Reservoir d'âmes brûlantes à la vie théatrale.

Je tente une existence à ma manière
Je n'ai que mépris de vos folles affaires.
Je regarde les acteurs s'émanciper,
Dansants au bal es spectres divinisés.
Existence? J'existe du mieux que je peux,
Mon coeur plongeant dans l'oubli du feu.

lundi 27 février 2006

Féminisation II

Je m'épilerai,
Je ferais le kéké
Pour toi mon bébé,
Je serais éféminé.

Je mettrais des crèmes,
Je cacherais mes cernes,
Je ferais des abdos,
J'agirais comme un ado.

Je serais romantique,
Je te chanterai des cantiques,
Je serais comme une lesbienne
Pour que tu m'aimes.

Destination Zoo

Je t'offre sur un plateau d'argent
Ton disque, ta gloire, ton talent.
Je file, j'ai un train pour demain,
Destination le zoo humain.
Par la vitre, on voit les paysages urbains,
Des gosses, le pétard à la main.

Destination le zoo terrestre
Désorienté dans l'abîme céleste,
Terrains érodés par les radiations
Après le flash hallucinatoire du champignon
Sous la poussière des rayons solaires
Jaillissant de l'usine cellulaire.

Direction le zoo mécanique
Contrôlé par les pulsions empiriques
D'idôles au sourire narcissique
En orbite autour de la planète plastique.
Terminus à la station chaos,
Pour la sortie, voir plan au dos.

AYAHUASCA

A l'aube de l'image,
Y a-t-il un miroir?
Au crépuscule des grands sages,
Hommes de foire
Urlant au nom de la loi,
Assis sur leur fauteuil de bois,
Squeletiques appariations
Crapautant sous les étoiles en formation,
Acrobates de l'hallucination.

???

Je viens d'ailleurs,
Grossière erreur,
Je suis l'expérience interdite,
Une souche de l'hépatite.

Qui se cache sous le miroir?
J'avale des lames de rasoir,
Ecorchant l'intérieur,
La trachée éclatée en fleurs.

Je suis la haine pervertie,
Le système qui t'abrutit,
Aux plus hautes sphères du macrocosme terrien,
Je suis l'étoile noire qui te tient.

Fin de carnet

L'objectif de la soirée est de compléter le carnet
Alors j'y vais, histoire de me lacher.
Poète maudit
Ou déglingué de l'esprit?
Peut importe, faut écrire,
Rock'n'Roll jusqu'au délire.

L'alcool me fait monter
Jusqu'aux sphère inhabitées,
Je caresse la main de Dieu
Avant de vous faire cet aveu:
Je vous emmerde jusqu'à la moelle
Pour vous montrer combien la vie est belle.

Je naviguerai jusqu'à l'île,
La possibilité de voire Houellebecq
Etendu, immobile à ses obsèques,
En esperant que ce soit futile.

Dans l'oubli de ma volonté,
J'écris comme un pantin
Que des parasites auraient sucé
A l'aurore d'un joli matin.

Voila qui est fait,
Celui-ci est plein,
Je vous retrouve demain
A la virginité d'un nouveau calepin.

Féminisation I

L'homme moderne s'efféminise,
La femme y a son emprise.
A force de lui faire la nique,
Elle est devenue diabolique.

Hey! L'homme des cavernes,
Retourne donc t'épiler!
Homme! Ton drapeau est en berne,
La femme est bien trop libérée!

Il fut un temps
Où l'on pouvait, sans angoisser
Passer un bon moment
Mais maintenant, la femme est libérée!

Nouvelle Star

J'aimerai passer à la télé,
Avoir des fans à sauter,
Etre la plus grande star du moment,
Histoire qu'on me trouve bandant.

Je dirais que la guerre, c'est pas bien,
Qu'il vaut mieux aider son prochain.
J'essaierai de ne pas avoir l'air con
En faisaint de longs discours abscons.

Et puis je finirai chez Mireille Dumas
A raconter mon ancienne gloire, mes émois,
A tenter de rattraper le temps perdu,
A croire au talent que je n'ai jamais eu.

Je cherche un homme

Génération engourdie
Bouffée par l'envie
D'une vie publicitaire,
Histoire d'avoir l'air.

Je cherche un homme,
Je cherche un homme.
Qui es tu sous le maquillage?
Oh! Rien qu'une mise en page!

mardi 21 février 2006

Le politique

J'occupe des fonctions importantes,
J'ai une femme, des enfants, des rentes,
Je suis expert en réthorique,
Je maîtrise l'économie pratique.

Toujours en costard cravate,
Bon chic, bon genre, ca vous épate!
Je retourne ma veste à temps,
J'oublie que souvent je ments.

Je soigne sans cesse mon image,
Je serre la main à tous les sages,
Souvent cynique, rarement ironique,
Qui suis-je? Le politique!

Vodka

Ô enivrante vodka!
Enlace moi de tes bras,
Retire à ma conscience
L'étendue de sa science.

Ô virulente vodka!
Sous le voile de ton aura,
Je suis un autre, je suis libéré
De l'emprise des sombres pensées.

Ô si tendre vodka!
Avec toi, je ne suis jamais las,
J'entends les promesses de l'avenir,
Je sens que je ne vais jamais mourrir.

lundi 20 février 2006

???

La mort m'encercle de toutes parts,
Des objets froids, au tein blafard.
Où sont passés le vent, les étangs, les nénuphars,
La lune et son spectre d'opaline?
Ils se reposent loin derrière les remparts
De béton et d'acier qui m'assassinent.

Je nous vois sur un tapis de myosotis,
Ivres du délicat parfum des lys,
Battant la campagne en quête de liberté,
Tendrement innocents par une nuit d'été.

Je nous vois courrir au sommet des dunes
Sur une mer de sable d'un continent désert,
Flanants sans contrainte au gré de la fortune,
L'âme enflammée par les confins insondables de l'éther.

Pete

Pete est un vrai, comme on en fait plus
Pas complaisant, pas corrompu.
Sous l'effervescence des néons,
Il traine avec ses chansons.

Ceux qui sont d'accord le suivront,
Les autres resteront comme des cons
A pleurnicher sur le dernier Coldplay
Au chaud, sur leur canapé.

Hey Pete! Tu nous fais bander!
Ton étoile saura nous guider.
Quant à ceux que tu fais marrer,
Qu'ils se branlent sur Bono et Dorothée!

Le pélerin

Dans mes pélerinages intérieurs,
Au fond du tombeau, j'ai vu la lueur;
La vie, sa gloire, ses mystères,
Le voile et ce qui se cache derrière.

Sur une pierre étaient gravés ces mots:
L'amour est une resistance au chaos,
La souffrance est l'enfant du désir,
Des âges féconds sont en devenir.

Dans les cieux, mille astres brillaient,
De leur céleste base, ils me confiaient:
Ne te fie jamais aux apparences,
Elles livrent l'homme à la décadence.

Puis l'esprit divin, par sa grâce me tint,
Par ses feux, me montrat le chemin:
Celui qui bénit le courage des pélerins,
Celui qui délivre de la prison d'airain.

L'homme du commun

Je veux une vie lassive,
Faire la bouffe, la lessive,
Apprendre en perdant,
Sourire en dormant.

Je n'arriverai à rien,
Je ne suis qu'un chien
Qu'un maître a bien éduqué,
Une copie de mon histoire préférée.

Je veux vivre sous la contrainte,
Sans surprise, mon âme éteinte,
Une belle maison, un beau jardin,
Puis mourrir en croyant faire bien.

Dans mes rêves

Il y a les sourires qui me dévisagent,
Les chiens qui hurlent à la lune sauvage,
Il y a des étalages de bonne volonté,
Les larmes salées d'étranges fées.
Dans mes rêves, tout paraît réel,
Chaque nuit est une tour de Babel.

Il y a les régiments de squelettes armés,
Les spectres des legions damnées,
Il y a la source de la jouissance éternelle,
Les commentaire de l'archange Gabriel.
Dans mes rêves, c'est un sacré bordel,
Une réalité maquillée à la truelle.

Il y a l'escalade des grands sommets,
Les eaux scintillantes des larges vallées,
Il y a des tempêtes, des ouragans,
Des navires filants vers le couchant.
Dans mes rêves, rien ne paraît cruel,
Chaque chose, dans sa grandeur se révèle.

vendredi 17 février 2006

???

J'irai jusqu'au bout
Parcequ'il y a la lumière,
Nous rirons comme des fous
A l'ombre des mystères.

J'irai me fondre dans ton sein,
Sous ta peau phosphorescente,
Nous vivrons comme des Saints,
Ivres des aléas de la tourmente.

J'irai avec toi aux rivages
Prier les roches sans âge,
Nous jouerons les poètes maudits
Dans l'union de nos corps engourdis.

Nouvelles d'en bas

Quelles nouvelles ici bas?
Les étoiles pleurent depuis là haut
De ne pouvoir preter leurs bras
A l'harmonieuse mélodie du chaos.

Les roseaux se balancent, les oiseaux chantent
Loin de la ville et ses gaz menacants.
Suivant la terre où on le plante,
L'arbre, à terme, sera plus ou moins grand.

Quelles nouvelles ici bas?
Les Dieux meurent d'ennui là haut
A voir tant de querelles entre sournois
Faire tomber tous leurs plans à l'eau.

Les pies jacassent, les ours ronchonnent,
Partout les téléphones sonnent.
Suivant la saison où l'on sème,
La récolte ne sera pas la même.

???

Sous la réalité
Se cache la vérité,
Incrustée de diamants,
Loin du regard des passants.

La vie est un ilôt d'ordre
Sur l'océan du desordre,
Une vaine resistance
A courte échéance.

Science, religion, superstitions,
Contrôle du chaos par la passion
Mais un jour le raz de marée
Viendra tout balayer.

???

C'est la Terre qui résonne,
C'est le tonerre qui tonne
A la prochaine tombée du ciel.
La bas du haut de mon échelle,
A l'abris de l'éternelle justice,
Je vois les insectes pris d'avarice
S'empresser de plaquer l'époque
Sur la pierre d'un tombeau en loques.

Vois, mon ami, les rouages cosmiques
S'éventrer face aux rêves alchimiques
De nos viles identités boursoufflées,
Jaunies par les volutes de fumée.
Les crépitements de nos cigarettes
Brûlent sans arrêt l'arrête de nos têtes.

Vois, mon ami, l'histoire des esclave,
Les détours obtus de notre imagination suave
S'évanouir aux pieds des beaux amants
Enlacés dans l'espoir d'un silence blanc.
Dis moi, mon ami, qui sommes nous au final
Sinon qu'une chair aux plaies automnales?

???

J'y suis allé pour le meilleur
Tu me veux? Viens me chercher,
Je t'attends, je suis prêt,
Tapi dans l'ombre, sans peur.

Je suis venu pour être vainqueur
Tu m'as vu? Là bas, dans la vallée,
Je t'attends, je suis frais
Sous les décombres, à la lueur.

De loin, j'entends la clameur
Des foules jamais rassasiées,
Donne leur ce qu'il t'ont demandé,
Ma chair, mon sang, mon coeur.

lundi 13 février 2006

Ame morbides

Gloire sordide
Des âmes morbides,
Fusion matricielle,
Origine de l'étincelle.

Répandez vous, âmes morbides!
Soyez pâles comme le froid, soyez livides!
Demain n'est qu'un jeu de mots,
Perle d'azur à la surface des flots.

Jouissez, âmes morbides!
Tenez vous au bord du vide,
Dans la chapelle de l'extase,
La vie n'est qu'une longue phrase!

Branleurs

Régiments de branleurs
Qui s'avancent dans leur clameur,
La bite bien en avant,
Suffoquants, agnoisants,
S'émancipant dans le néant
De leur individu centralisant.

Qui êtes vous messieurs
Pour vous immicer en ces lieux?
Tout en riant, ils s'astiquent,
Répendant leur liquide génotypique,
Laissant cour à leur cannibal,
Sacrifiés à l'orgasme létal.

???

Comment pourrais je
Te faire descendre?
Comment pourrais je
Un jour te pendre?

Je me sens comme un glacon
Pris d'une soudaine fusion.

Comment pourrais je
Te faire attendre?
Comment pourrais je
Un jour te fendre?

Je me sens comme un couteau
Qu'on aurait aiguisé de trop.

Du plus profond des sommeils,
Doucement tu m'amènes à l'éveil.
Autour de moi, ils disent que je suis fou
Mais c'est dans tes yeux que je plonge au trou.

J'arracherai de tes rêves
La plus tendre des fèves,
J'arracherai à ta beauté
Les vers les plus troublés.

Frissonnements jusqu'à l'échine
Au contact de tes saintes babines,
Je te dévorerai tant j'en ai envie,
Tout comme le soleil s'empare de la nuit.

Je ferais coucher l'herbe,
Je trouverai le bon verbe
Pour te hisser au delà des étoiles
Pour faire de l'amour sublime une toile.

Je déposerai au creux de mes mains
Les plus terribles de tes chagrins,
Dans la démesure je convoquerai les anges
Pour que la fin jamais ne nous dérange.

Dans le secret de notre nuit d'union,
Ton sein d'une blancheur excquise
Représente pour moi le fruit d'une passion
Qui ne me tirera jamais loin de ton emprise.